WHISTLER, Colombie-Britannique - Les ministres des Finances des pays membres du G7 ont demandé samedi au secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin de transmettre à Donald Trump "leur inquiétude et leur désapprobation unanime" après la décision du président américain d'imposer des taxes sur les importations d'acier et d'aluminium aux Etats-Unis.

"Les ministres et les gouverneurs ont convenu que la discussion devait se poursuivre (la semaine prochaine) lors du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement à Charlevoix (au Québec) où une action décisive sera nécessaire", écrivent-ils dans un communiqué à l'issue d'une réunion tendue à Whistler au Canada.

"Le but sera de rétablir un partenariat collaboratif pour promouvoir un commerce libre, équitable, prévisible et mutuellement bénéfique", ajoutent-ils.

Le Canada, qui est particulièrement touché par cette instauration de droits de 25% sur l'acier et de 10% sur l'aluminium, a exprimé sa désapprobation par la voix de son ministre des Finances Bill Morneau.

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PÉKIN - La Chine a averti les Etats-Unis que tout accord conclu entre les deux pays sur le commerce et les échanges serait annulé en cas de mise en oeuvre par Washington de nouveaux droits de douane et autres mesures de restriction, dimanche à l'issue de discussions sino-américaines à Pékin.

Au terme d'entretiens entre le secrétaire américain au Commerce Wilbur Ross et le vice-Premier ministre chinois Liu He, l'agence Chine nouvelle a diffusé un court communiqué dans lequel il n'est fait mention d'aucun nouvel accord bilatéral.

Le texte se borne à rappeler l'engagement pris par Pékin, le mois dernier à Washington, d'augmenter de façon significative ses achats de biens et services américains.

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BERLIN - Angela Merkel a semblé exclure hier la possibilité d'un allègement de la dette italienne, affirmant dans un entretetien à un journal allemand que le principe de solidarité entre les membres de la zone euro ne signifiait pas une union de partage de la dette.

"Je vais aborder le nouveau gouvernement italien de manière ouverte et travailler avec lui sans spéculer sur ses intentions", a déclaré la chef du gouvernement allemand au Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung.

La chancelière allemande faisait ces remarques après la publication d'informations selon lesquelles la coalition au pouvoir en Italie, formée par le Mouvement 5 Etoiles (M5S, populiste) et la Ligue (extrême droite) entendait demander à la Banque centrale européenne (BCE) l'effacement de 250 milliards d'euros de la dette italienne.

Merkel a expliqué que si la solidarité entre les membres de la zone euro était importante, ce principe ne devait pas conduire "à une union de la dette".

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LJUBLJANA - Les électeurs slovènes sont invités à se rendre aux urnes aujourd'hui pour un scrutin législatif au terme duquel les nationalistes du Parti démocratique slovène (SDS) devraient arriver en tête sans pour autant être en mesure de former un gouvernement.

Ces législatives anticipées sont la conséquence de la démission au mois de mars du Premier ministre Miro Cerar qui avait tiré les leçons de son incapacité à mener à bien un ambitieux projet ferroviaire.

Quelque 1,7 million d'électeurs sont invités à choisir leurs candidats issus de 25 partis politiques différents. Les derniers sondages donnent le SDS en tête avec 24,5% d'intentions de vote.

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MADRID - Un nouveau gouvernement régional dirigé par l'indépendantiste Quim Torra a prêté serment hier en Catalogne, ce qui met fin à l'administration directe qu'exerçait Madrid sur la région sécessionniste depuis l'automne dernier.

L'exécutif catalan a pris ses fonctions le jour même de l'investiture d'un nouveau président du gouvernement en Espagne, le socialiste Pedro Sanchez, après la motion de censure adoptée contre Mariano Rajoy, au pouvoir depuis six ans.

Quim Torra est un proche du président destitué de la Généralité Carles Puigdemont, actuellement en Allemagne, où le parquet a demandé son extradition vers l'Espagne. Puigdemont est poursuivi pour rébellion par la justice espagnole.

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JERUSALEM - Deux roquettes ont été tirées hier soir par des combattants palestiniens de la bande de Gaza contre le sud d'Israël, quelques jours après de violents combats dans l'enclave palestinienne.

"Deux tirs ont été signalés depuis la bande de Gaza vers le territoire israélien. Le système de défense aérienne Dôme de Fer des forces armées israéliennes a intercepté l'un des tirs et le second est apparemment tombé dans la bande de Gaza", précise l'armée israélienne dans un communiqué.

L'aviation israélienne a mené dans la soirée des raids contre deux cibles appartenant à des activistes dans la bande de Gaza.

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BEYROUTH - Le gouvernement syrien veut reprendre le contrôle de territoires contrôlés par la rébellion dans le sud-ouest de la Syrie en laissant aux insurgés le choix de se soumettre ou de quitter la région, a déclaré hier le chef de la diplomatie syrienne.

Lors d'une conférence de presse à Damas, Walid Moualem a également réclamé le retrait des forces américaines déployées sur la base de Tanf dans le sud du pays.

Damas n'a engagé aucune négociation pour l'heure. Tout accord devra inclure le départ des Américains, a ajouté le ministre syrien des Affaires étrangères.

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LE CAIRE - Le président égyptien Abdel Fattah al Sissi a été investi hier pour un second mandat par le Parlement après sa victoire écrasante en mars lors d'un scrutin sans concurrence sérieuse.

L'ancien chef des services de renseignements militaires et de l'armée, qui a renversé le président islamiste Mohamed Morsi en 2013, entame son second - et théoriquement dernier - mandat de quatre ans.

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PARIS - Le mouvement de grève pointillés des cheminots contre la réforme de la SNCF a repris hier et se prolonge auojourd'hui. La SNCF a annoncé pour aujourd'hui quatre TGV sur cinq, sept Transilien sur dix, un TER sur deux, deux trains Intercités sur cinq, ainsi que trois trains sur quatre à l'international.

Selon un sondage Ifop pour le Journal du dimanche, les Français continuent de juger majoritairement que la grève des cheminots contre la réforme de la SNCF n'est pas justifiée et souhaitent pour près des deux tiers que le gouvernement aille jusqu'au bout dans ce dossier.

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PARIS - Le gouvernement dévoilera demain les grandes orientations de sa réforme de l'audiovisuel public qui vise à l'adapter aux nouveaux usages et à la révolution numérique, un dossier explosif qui suscite l'inquiétude des salariés en raison des économies et des fusions qui pourraient en découler.

Un document du ministère de la Culture dévoilé par Le Monde en novembre laissait entrevoir plusieurs pistes, notamment un regroupement des sociétés au sein d'une structure commune, la suppression de la chaîne France Ô ou encore une diffusion exclusivement numérique de France 4.