BRUXELLES - Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, et le négociateur en chef européen sur le Brexit, Michel Barnier, recevront demain matin avec une délégation du Parlement européen, a déclaré ce matin un responsable de l'UE alors qu'un accord avec la Grande-Bretagne semble se dessiner.

Jean-Claude Juncker et Michel Barnier doivent déjeuner avec la Première ministre britannique Theresa May demain, date butoir pour qu'un accord puisse être entériné par les dirigeants des Vingt-Sept dès le Conseil européen des 14-15 décembre.

De sources diplomatiques à Bruxelles, on indique que les négociateurs sont très proches de parvenir à un compromis sur les trois questions clés de la première phase des discussions, le montant de la facture financière que Londres devra acquitter, le futur statut des ressortissants européens au Royaume-Uni et britanniques dans l'UE, et la frontière entre l'Irlande du Nord et la République d'Irlande.

Jean-Claude Juncker recevra à 11h00 (11h00 GMT) l'équipe de négociateurs du Parlement européen menée par Guy Verhofstadt, réunion semble-t-il destinée à s'assurer du futur soutien des parlementaires à l'accord portant sur les droits des citoyens.

---

WASHINGTON - Les activités de Michael Flynn, ancien conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, ont été "légales" au cours de la période de transition consécutive à l'élection présidentielle, a affirmé hier le président américain.

Flynn, contraint à la démission en février, a reconnu avoir menti au FBI et a accepté de coopérer avec le procureur spécial Robert Mueller qui enquête sur l'ingérence présumée de la Russie dans la présidentielle américaine et sur une possible collusion entre l'équipe de campagne Trump et Moscou.

"J'ai dû limoger le général Flynn parce qu'il avait menti au vice-président (Mike Pence) et au FBI", a écrit Trump sur son compte Twitter. "Il (Flynn) a plaidé coupable de ces mensonges. C'est dommage parce que ses activités durant la transition ont été légales. Il n'y avait rien à cacher", a-t-il ajouté.

La décision de Michael Flynn de coopérer avec les autorités pourrait être un tournant majeur dans l'enquête russe, qui pollue le mandat de Donald Trump depuis le premier jour.

---

WASHINGTON - Le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson a une nouvelle fois démenti la nuit dernière qu'il allait quitter son poste pour être remplacé par Mike Pompeo, actuel directeur de la CIA.

Prié de dire s'il y avait un fond de vérité dans les nombreux articles évoquant son départ, Rex Tillerson a répondu à Reuters : "Aucun". "Les gens devraient s'efforcer d'avoir de meilleures sources", a déclaré le secrétaire d'Etat lors d'un bref entretien accordé lors d'une cérémonie au département d'Etat.

---

ADEN, Yémen - La coalition saoudienne a bombardé la nuit dernière des positions des Houthis à Sanaa, rapportent des habitants de la capitale du Yémen et les médias locaux, apportant pour la première fois un soutien aux forces de l'ancien président Ali Abdallah Saleh qui combattent depuis quelques jours les miliciens pro-iraniens.

Ali Abdallah Saleh, allié aux Houthis depuis le début du conflit yéménite face aux forces gouvernementales du chef de l'Etat en exil Abd-Rabbou Mansour Hadi, soutenu par la coalition arabe formée par Ryad, a proposé samedi à l'Arabie saoudite de "tourner une page" de la guerre qui ensanglante le pays depuis bientôt trois ans.

Les partisans de l'ex-président affrontent depuis quatre jours les Houthis dans un quartier du sud de Sanaa.

Un organe de presse du mouvement pro-iranien a affirmé ce matin que les Houthis ont tiré un missile de croisière en direction d'une centrale nucléaire dont la construction est en cours d'achèvement à Abou Dhabi, aux Emirats arabes unis.

---

PARIS - Les soldats maliens tués fin octobre lors d'un raid des forces françaises de Barkhane contre un campement djihadiste dans le nord du pays étaient bien des "otages", contrairement à ce qu'affirme Paris, déclare le président malien dans un entretien publié aujourd'hui par Jeune Afrique.

Cette opération, menée dans la nuit du 23 au 24 octobre derniers dans le secteur d'Abeïbara, est l'objet depuis lors d'une controverse entre les autorités françaises et maliennes.

Le ministère malien de la Défense a accusé les militaires français d'avoir tué onze soldats maliens retenus en otages par la coalition djihadiste du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), dirigée par le chef touareg Iyad Ag Ghali.

La France a démenti à plusieurs reprises cette thèse, disant disposer d'informations recoupées attestant sans "erreur possible" que les 15 combattants "mis hors de combat" étaient tous des djihadistes présumés, parmi lesquels d'ex-soldats maliens ayant rallié les rangs islamistes.

"Il s'agissait bel et bien d'otages des terroristes et il ne faudrait pas qu'il y ait là-dessus la moindre ambiguïté entre nos amis français et nous", réplique Ibrahim Boubakar Keïta ("IBK") dans le même hebdomadaire. "C'est un fait regrettable, qui peut hélas survenir dans ce type d'opération. On doit l'admettre et ne pas chercher d'autres raisons qui n'existent pas", ajoute-t-il.

---

HANOVRE - Les militants du parti anti-immigration Alternative pour l'Allemagne (AfD) ont désigné hier un nationaliste comme leur co-président, laissant prévoir un durcissement du ton de la formation d'extrême droite lors des élections régionales l'an prochain.

Alexander Gauland, qui avait soutenu un membre de l'AfD affirmant que l'histoire de l'Allemagne devrait être réécrite en se concentrant sur les victimes allemandes de la Seconde Guerre mondiale, récupère les fonctions qu'il avait occupées jusqu'en 2015. L'actuel chef de l'AfD, Jorg Meuthen, considéré comme relativement modéré au sein de la formation, a obtenu assez de suffrages pour conserver son poste.

---

ATHENES/BRUXELLES - La Grèce et ses créanciers de la zone euro sont parvenus hier à un accord préliminaire sur les réformes qu'Athènes doit mettre en oeuvre dans le cadre de son programme d'aide international, une étape qui pourrait permettre au pays de sortir de ce plan d'aide en août.

L'accord porte sur une série de mesures politiquement sensibles, couvrant notamment des questions budgétaires, des réformes du marché du travail et de celui de l'énergie, les mauvaises créances et les privatisations.

Cet accord entre la Grèce et des représentants aussi bien de l'Union européenne que du Fonds monétaire international (FMI) doit désormais être approuvé par les ministres des Finances de la zone euro, qui doivent se réunir lundi.

---

PARIS - Edouard Philippe est arrivé hier en Nouvelle-Calédonie pour rencontrer les forces politiques et préparer la consultation sur l'accession de l'archipel à la pleine souveraineté, prévue au plus tard en novembre 2018.

Ce référendum est une étape majeure du processus de décolonisation du territoire, contrôlé par la France depuis 1853, engagé après les violences meurtrières des années 1980.

Les élus locaux et l'Etat veulent une consultation "loyale et incontestable", selon les mots du Premier ministre, pour qu'une défaite des indépendantistes - issue considérée comme la plus probable - ne provoque pas d'embrasement.

Pas question donc pour Edouard Philippe d'appeler clairement à voter contre l'indépendance, précise son entourage.

---

PARIS - Des laits infantiles premier âge de marque Picot, Pepti Junior et Milumel ont été retirés de la vente et les lots en circulation font l'objet d'un rappel en raison d'une crainte de contamination par des salmonelles, ont annoncé hier les autorités sanitaires françaises.

Ce retrait intervient après la contamination par des bactéries Salmonella agona de vingt jeunes enfants âgés de moins de six mois dans huit régions différentes.