PARIS/MARSEILLE - Un homme a tué deux femmes à l'arme blanche à la gare Saint-Charles de Marseille avant d'être abattu par les forces de l'ordre, a annoncé le ministère de l'Intérieur, dans une affaire considérée comme terroriste par les autorités.

L'assaillant, qui serait âgé de 25 à 30 ans selon les sources, ne portait semble-t-il pas de papiers sur lui et n'a pas été pour l'instant identifié. De type nord-africain, il portait une barbe et était armé d'un couteau de boucher, indique-t-on.

L'homme a crié "Allah Akbar" (Dieu est grand) en attaquant ses deux victimes, âgées de 17 et 20 ans; l'une a été éventrée et l'autre égorgée, apprend-on de source policière. Il a ensuite été abattu de deux balles par un militaire de l'opération Sentinelle, indique-t-on de source policière.

L'agression s'est produite vers 13h45, dit-on de source policière.

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BARCELONE - La détermination des autorités espagnoles à empêcher la tenue du référendum sur l'indépendance en Catalogne a provoqué des heurts entre policiers envoyés par Madrid et électeurs déterminés à déposer coûte que coûte leur bulletin dans l'urne.

Selon département de la Santé catalan, 465 personnes avaient été blessées à 15h00 GMT, dont deux étaient hospitalisées dans un état sérieux, à la suite notamment de charges policières et de tirs de balles en caoutchouc contre des personnes protestant contre la fermeture de bureaux de vote.

La maire de Barcelone, Ada Colau, a demandé dans un communiqué "l'arrêt immédiat des charges de la police contre la population sans défense".

Le président de la Généralité, le gouvernement régional catalan, Carles Puigdemont, avait auparavant accusé les autorités de Madrid de recourir à une "violence injustifiée" et de donner à l'étranger une "image épouvantable de l'Espagne".

"La violence injustifiée, disproportionnée et irresponsable de l'Etat espagnol n'a pas seulement échoué à décourager les Catalans de voter, elle a aussi contribuer à lever tous les doutes qui se posaient aujourd'hui", a-t-il déclaré à des journalistes.

Madrid a au contraire jugé que l'intervention de la police était "justifiée" et "proportionnée" face à ce qu'il a présenté comme un "simulacre d'élections" et "une comédie".

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PEKIN - Les Etats-Unis ont "des canaux de communication" avec la Corée du Nord mais Pyongyang n'a montré aucun intérêt pour un dialogue sur ses programmes nucléaire et balistique.

Le secrétaire d'Etat américain, Rex Tillerson, a révélé hier lors d'une visite à Pékin l'existence de ces "deux ou trois" canaux de communication, disant que Washington "sondait" la volonté des dirigeants nord-coréens d'ouvrir un dialogue.

"Nous leur demandons : 'voulez-vous discuter ?' Nous avons des lignes de communication avec Pyongyang, nous ne sommes pas dans le noir complet", a-t-il dit devant des journalistes, à la suite d'une rencontre avec le président chinois, Xi Jinping.

Cette tentative n'a rien donné de concret, a dit plus tard dans la journée la porte-parole du département d'Etat, Heather Nauert.

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BERLIN - Le chef du parti libéral-démocrate allemand (FDP) a qualifié le président français Emmanuel Macron d'"envoyé du ciel", saluant ses propositions en faveur d'une coopération européenne accrue dans les domaines de la défense, de l'immigration, de l'énergie ou de l'économie numérique.

Dans un changement radical de ton par rapport à la campagne électorale, pendant laquelle il a martelé son opposition à une intégration européenne accrue, Christian Lindner tient dans une interview publiée par le journal Bild am Sonntag un discours rappelant celui d'Emmanuel Macron à la Sorbonne la semaine dernière.

Le FDP, qui a fait son retour au Bundestag à la faveur des élections législatives du 24 septembre, devrait entamer dans les prochaines semaines des négociations avec l'Union chrétienne-démocrate (CDU) de la chancelière Angela Merkel et les Verts en vue de la formation d'une coalition tripartite.

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PARIS - Les ministres de l'Economie et du Budget, Bruno Le Maire et Gérald Darmanin, ont exclu de modifier l'assiette du nouvel impôt controversé sur la fortune immobilière (IFI), tout en se disant ouvert à des hausses de taxes sur certains signes extérieurs de richesse comme les yachts ou les automobiles de grosse cylindrée.

Promesse de campagne d'Emmanuel Macron inscrite dans le projet de budget pour 2018 présenté mercredi, la suppression de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) et son remplacement par l'IFI, concentré sur les seuls biens immobiliers, a suscité les critiques de l'opposition de gauche et des réserves au sein même de la majorité présidentielle.

"Je suis opposé à toute création de nouvelle taxe qui viendrait compléter cet impôt sur la fortune immobilière parce que ça n'était pas dans le projet d'Emmanuel Macron et parce que ça n'est pas cohérent", a déclaré le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, lors du Grand jury RTL-Le Figaro-LCI.

Bruno Le Maire s'est par ailleurs montré ouvert à une éventuelle suppression des allocations familiales pour les ménages les plus aisés, alors que le député La république en marche (LREM) Olivier Véran souhaite engager une réflexion sur la fin de l'universalité de ces aides.

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PARIS - Christian Jacob, président du groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale, a annoncé qu'il soutenait la candidature de Laurent Wauquiez pour l'élection à la présidence du parti Les Républicains.

Laurent Wauquiez, ancien ministre, ancien député, et président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, est considéré comme le grand favori de ce scrutin prévu les 10 et 17 décembre. Six candidats se sont au total officiellement déclarés mais les cinq autres disent éprouver des difficultés à réunir les parrainages requis avant la date butoir, fixée au 11 octobre.

Christian Jacob a expliqué qu'il soutenait Laurent Wauquiez en raison de son ancrage sur le terrain, signe selon lui d'une capacité à rassembler. Laurent Wauquiez a été maire du Puy-en-Velay (Haute-Loire) de 2008 à 2014. Réélu en 2014, il a cédé son poste au profit de son adjoint aux Finances, Michel Chapuis pour des raisons de cumul des mandats.

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PARIS - Le Parti socialiste a reconduit hier sa direction collégiale provisoire jusqu'à son congrès en février 2018 et a confirmé sa volonté d'être une force d'opposition à Emmanuel Macron, à son gouvernement ni droite ni gauche et à sa politique.

Dans une résolution adoptée par son conseil national, le PS, laminé à la présidentielle et aux législatives, appelle notamment à une manifestation unitaire le 10 octobre "pour défendre la fonction publique", une journée d'action à laquelle tous les syndicats de la fonction publique ont d'ores et déjà annoncé leur participation.

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PARIS - Edmond Maire, emblématique secrétaire général de la CFDT de 1971 à 1988 et initiateur du "recentrage" du syndicat, est décédé à l'âge de 86 ans, a annoncé la CFDT.

Le syndicaliste, chimiste de formation, avait participé à la création de la Confédération française démocratique du travail en 1964, à l'issue d'une scission avec la CFTC (Confédération française des travailleurs chrétiens). Il en était devenu le secrétaire général en 1971.

Edmond Maire entreprend le "recentrage" de la CFDT à la fin des années 1970 pour "mieux faire face aux mutations de la société", indique la CFDT sur son site internet. La centrale prend également ses distances vis-à-vis du Parti socialiste.