PARIS - A la veille d'un mini-sommet européen sur le sujet, Emmanuel Macron s'est dit aujourd'hui favorable à une augmentation du nombre de "centres fermés" pour les migrants qui débarquent sur le sol européen et à l'idée de sanctions financières contre des Etats membres qui ne seraient pas solidaires dans le cadre de la répartition des demandeurs d'asile.

"Nous tenons aux règles de débarquement conformes au droit humanitaire, (c'est-à-dire) le pays le plus sûr le plus proche", a dit le président français lors d'une conférence de presse à l'Elysée aux côtés du président du gouvernement espagnol Pedro Sanchez, après plusieurs jours de polémique autour de l'Aquarius, navire humanitaire accueilli en Espagne après avoir été refus par l'Italie, la France et Malte.

Egalement connus sous le nom de "hot-spots", des centres fermés existent déjà notamment en Italie, en Grèce ou en Espagne, mais en nombre insuffisant, selon une source diplomatique française. L'idée d'accroître le nombre de ces centres est soutenue par Madrid, Berlin et d'autres pays européens, a-t-on précisé.

Concernant la répartition des demandeurs d'asiles, Emmanuel Macon s'est dit favorable à des "mécanismes de sanctions qui existeraient en cas de non solidarité".

L'épisode de l'Aquarius a creusé le fossé entre partisans d'une ligne dure - les pays de Visegrad notamment (Hongrie, République tchèque, Slovaquie, Pologne) - et défenseurs d'une solution européenne et coopérative, à l'image de la chancelière allemande Angela Merkel, d'Emmanuel Macron ou encore de Pedro Sanchez.

Les divisions ont conduit la Commission européenne à organiser à la dernière minute un mini-sommet informel, demain à Bruxelles, afin de préparer le conseil européen de fin juin qui semble voué à l'heure actuelle à l'échec.

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ISTANBUL - Le président turc Recep Tayyip Erdogan et son principal adversaire Muharrem Ince ont tenu aujourd'hui à Istanbul leurs derniers meetings de campagne, à la veille d'élections présidentielle et législatives aux enjeux sans précédent depuis plusieurs décennies en Turquie.

La réforme constitutionnelle adoptée l'an dernier dans le cadre d'un référendum très serré va doter le futur chef de l'Etat de pouvoirs élargis.

Recep Tayyip Erdogan a promis de multiplier les grands projets d'infrastructure et les réformes qui en ont déjà fait l'une des personnalités les plus populaires mais aussi les plus controversées de l'histoire nationale.

Le président islamo-conservateur et le Parti de la Justice et du développement (AKP) auquel il appartient dominent la vie politique turque depuis quinze ans. L'aggravation de la situation économique, due en partie à la forte baisse de la lire, et les vastes purges entreprises après le coup d'Etat manqué de juillet 2016 ont toutefois donné un coup de pouce inattendu à l'opposition, tout comme la personnalité de Muharrem Ince, un ancien professeur de physique qui se présente sous les couleurs du Parti républicain du peuple (CHP).

Recep Tayyip Erdogan est en tête des intentions de vote pour la présidentielle mais pourrait être contraint à un second tour. En ce qui concerne les législatives, l'AKP pourrait perdre sa majorité.

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ADDIS-ABEBA - Le nouveau Premier ministre éthiopien, qui pour la première fois dans l'histoire du pays est issu de l'ethnie Oromo, a échappé aujourd'hui à un attentat à la grenade lors d'un rassemblement politique à Addis-Abeba.

L'explosion, survenue alors que des milliers de sympathisants du chef du gouvernement étaient massés sur la place Meskel, a fait au moins un mort et 132 blessés, selon le ministère de la Santé.

Le Premier ministre, Abiy Ahmed, avait terminé son discours depuis quelques minutes lorsque l'explosion s'est produite.

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BAGDAD - Un raid de l'aviation irakienne a causé la mort de 45 membres de l'Etat islamique, aujourd'hui à Hadjine, en Syrie, rapporte l'état-major à Bagdad.

Parmi les victimes figurent le "vice-ministre de la Guerre" du mouvement djihadiste, l'un de ses responsables médiatiques, le messager personnel d'Abou Bakr al Baghdadi, "calife" de l'EI, et le chef de sa police, précise-t-il.

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PARIS - Les Européens n'auront pas d'autre choix que de réagir si Donald Trump met à exécution sa menace de relever les droits de douane sur les importations automobiles européennes, prévient le vice-président de la Commission européenne (CE) Jyrki Katainen dans un entretien publié aujourd'hui dans Le Monde.

Le président des Etats-Unis a menacé hier d'instaurer des droits de douane de 20% sur la totalité des voitures assemblées en Europe et importées aux Etats-Unis, un mois après l'ouverture d'une enquête censée déterminer si ces importations menacent la sécurité nationale.

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PARIS - Jean-Marie Le Pen, qui était hospitalisé depuis la mi-juin, est sorti de l'hôpital, a-t-on appris aujourd'hui dans son entourage.

Le co-fondateur du Front national, qui a célébré son 90e anniversaire mercredi, "a quitté l'hôpital et rejoint son domicile des Hauts-de-Seine pour sa convalescence", précise-t-on de même source.

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PARIS - Amélie Mauresmo, ex-numéro un mondiale, a été nommée capitaine de l'équipe de France de Coupe Davis pour les saisons 2019 et 2020, a annoncé aujourd'hui la Fédération française de tennis (FFT).

Première femme à diriger l'équipe de France masculine de tennis, qui a remporté la Coupe Davis en 2017, l'ancienne joueuse de 38 ans succèdera à Yannick Noah l'an prochain.

Amélie Mauresmo compte à son palmarès deux titres du Grand Chelem - l'Open d'Australie et Wimbledon - qu'elle a remportés en 2006.

Côté entraînement, elle a notamment dirigé l'équipe féminine de Fed Cup de 2012 à 2016 et entraîné le Britannique Andy Murray entre 2014 et 2016.