PARIS - La conférence internationale de Paris sur l'Irak s'est engagée à fournir une "aide militaire appropriée" à Badgad pour lutter contre l'Etat islamique (EI) dans une déclaration finale qui ne précise toutefois pas l'ampleur de ce soutien.

Réunis à Paris trois mois après le début de l'offensive djihadiste en Irak, une trentaine de pays, dont les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu, ont discuté des aspects sécuritaires, humanitaires et politiques de la réponse à apporter au défi posé par l'organisation radicale sunnite.

"Les participants ont souligné la nécessité de mettre un terme à la présence de Daesh (acronyme arabe de l'Etat islamique-NDLR) dans les régions où il a pris position en Irak", peut-on lire dans le texte qui ne fait pas mention de la Syrie.

"Dans cet objectif, ils se sont engagés à soutenir par les moyens nécessaires le nouveau gouvernement irakien dans sa lutte contre Daesh, y compris par une aide militaire appropriée, correspondant aux besoins exprimés par les autorités irakiennes et dans le respect du droit international et de la sécurité des populations civiles."

Issu d'Al Qaïda, l'EI s'est emparé au cours de l'été de vastes pans de territoires en Irak et en Syrie, provoquant la fuite de plusieurs dizaines de milliers de civils, et a revendiqué la décapitation de deux journalistes américains et d'un ressortissant britannique.

DUBAI - Le guide suprême de la révolution iranienne, l'ayatollah Ali Khamenei, affirmé avoir mis son veto à toute coopération entre l'Iran et les Etats-Unis pour combattre les djihadistes de l'Etat islamique (EI).

"L'ambassadeur américain en Irak a invité notre ambassadeur à participer à une discussion sur la coordination de la lutte contre Daech", a déclaré l'ayatollah Khamenei en utilisant l'acronyme arabe de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL, l'ancien nom de l'EI).

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PARIS - Le secrétaire d'Etat américain John Kerry déclare avoir "bon espoir" de parvenir à un accord avec l'Iran lors du prochain round de négociations prévu le 18 septembre prochain à New York entre Téhéran et les puissances occidentales.

L'Iran et le groupe P5+1, qui réunit les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne et Russie) et l'Allemagne, se sont fixé comme objectif de parvenir à un accord sur le programme nucléaire iranien d'ici le 24 novembre.

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LONDRES - Si les Ecossais prennent la voie de l'indépendance jeudi, le Premier ministre britannique David Cameron, qui s'est rendu à nouvau en Ecosse lundi, risque de se retrouver sur un siège éjectable à moins de huit mois des élections législatives, déclarent certains députés de son propre parti conservateur.

Les membres du "1922 Committee", commission d'élus conservateurs qui passe pour être un baromètre de l'état d'humeur du parti, se consultent pour savoir si David Cameron conservera leur confiance en cas de vote en faveur de l'indépendance écossaise.

"Il portera la responsabilité d'une victoire du 'oui'", dit un député à Reuters, sous le couvert de l'anonymat. Selon lui, plusieurs députés conservateurs devraient appeler publiquement le chef du gouvernement à démissionner dans ce cas de figure.

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BRUXELLES - Si les Ecossais optent pour l'indépendance jeudi, ce sera sans doute avec l'idée qu'un divorce du Royaume-Uni ne signifie pas une sortie de l'Union européenne et de son cadre rassurant. A Bruxelles, on ne voit toutefois pas les choses du même oeil.

José Manuel Barroso, président de la Commission européenne sortante, a prévenu en février dernier que l'indépendance entraînerait automatiquement l'exclusion de l'Ecosse et rendrait sa réintégration "extrêmement difficile, pour ne pas dire impossible".

La légalité des deux points de vue suscite un vif débat entre spécialistes du droit constitutionnel et parlementaires et jusque dans les pubs d'Ecosse.

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STOCKHOLM - Malgré les scandales et la réprobation des autres partis politiques, les démocrates suédois, formation d'extrême droite, ont vu leur électorat plus que doubler lors des législatives de dimanche et font désormais figure d'arbitres de la vie politique à Stockholm.

De 5,7% des voix en 2010, le mouvement est passé dimanche à 12,9%. Les sociaux-démocrates, arrivés en tête, ont exclu de négocier avec ses représentants, bien qu'ils ne puissent compter sur une majorité claire.

Le succès du mouvement, qui compte des militants néo-nazis parmi ses membres fondateurs, a choqué nombre de Suédois qui, à l'instar de leur Premier ministre Fredrik Reinfeldt, préfèrent voir leur pays comme une "superpuissance humanitaire".

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BERLIN - Angela Merkel exclut de mettre un coup de barre à droite pour endiguer la percée des eurosceptiques de l'AfD (Alternative für Deutschland), qui ont franchi les 10% des voix aux élections régionales organisées dimanche dans les Länder de Thuringe et du Brandebourg.

L'Union chrétienne démocrate (CDU) de la chancelière allemande continue de considérer l'AfD comme un parti marginal, qui pencherait vers l'extrême droite.

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PARIS - Manuel Valls affirme, à la veille d'un vote de confiance crucial pour son gouvernement, vouloir poursuivre sa mission "jusqu'au bout", un volontarisme conforté par des déclarations modérées d'un des chefs de file des "frondeurs" du PS.

Le Premier ministre a démenti au passage les propos très pessimistes qui lui sont prêtés lundi par Le Monde.

"Si d'ici trois à six mois, la situation ne s'est pas inversée, ce sera foutu", aurait-il dit selon le quotidien, qui cite également des responsables socialistes affirmant que Manuel Valls "sait qu'il ne va pas rester à Matignon jusqu'en 2017" et qu'il "prépare déjà l'après".

"Il faut sortir de cette ambiance délétère entretenue par des rumeurs, des titres de presse qui sont totalement infondés", a répliqué l'intéressé à son arrivée à une réunion du groupe socialiste à l'Assemblée nationale pour un séminaire consacré à la gravité de la situation internationale.

La présence de Manuel Valls au séminaire socialiste sur la situation internationale est destinée à illustrer la gravité des enjeux au moment où l'Irak et la Syrie sont largement sous la coupe de l'Etat islamique et où les armes tonnent en Ukraine.

Une seconde réunion à huis clos consacrée à la situation économique et sociale en France aura lieu mardi matin, juste avant le vote de confiance à l'Assemblée nationale.

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PARIS - Les syndicats français dénoncent "une provocation" après la publication dans le journal Les Echos d'un document de travail du Medef qui évoque la suppression de jours fériés, la remise en cause des 35 heures ou la création d'un salaire inférieur au smic.

Comme la CGT, la CFDT a dénoncé une "provocation" du Medef, à la veille du discours de politique générale du Premier ministre suivi d'un vote de confiance sur sa politique de réduction des impôts et des charges pensant sur les entreprises.

Le secrétaire général de Force Ouvrière Jean-Claude Mailly a estimé que le Medef était "dans l'outrance" avec ce document.

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PARIS - Air France prévoit 48% de ses vols aujourd'hui, au premier jour d'un mouvement de grève des pilotes qui dénoncent la stratégie de développement de Transavia, la filiale à bas coûts de la compagnie aérienne.

Le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), majoritaire, a déposé un préavis de grève d'une semaine à compter d'aujourd'hui. Le deuxième syndicat des pilotes d'Air France, le Spaf, appelle à cesser le travail de lundi à jeudi.

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PARIS - Netflix veut se concentrer dans l'année qui vient sur la réussite de sa conquête des consommateurs français et allemands avant d'envisager une nouvelle phase de son expansion qui pourrait l'emmener en Asie, a déclaré à Reuters son PDG Reed Hastings.

Déjà présent dans 40 pays, le groupe aux 50 millions d'abonnés a donné lundi à Paris le coup d'envoi de son plus vaste projet d'expansion depuis son entrée en Amérique latine en 2011. Suivront l'Allemagne, la Belgique, la Suisse et l'Autriche dans les jours à venir.