AU SUD DE MOSSOUL - Les milices chiites irakiennes soutenues par l'Iran ont annoncé aujourd'hui le déclenchement d'une offensive en direction de Tal Afar, localité située à 55 km environ à l'ouest de Mossoul, la grande ville du nord de l'Irak tenue par le groupe Etat islamique (EI). Ces milices Hachid Chaabi (Forces de mobilisation populaire), apparues en 2014 pour endiguer les conquêtes de l'EI dans les provinces du nord et de l'ouest de l'Irak, regroupent plusieurs milliers d'hommes rompus au combat et inquiètent les Occidentaux qui craignent des exactions contre les populations sunnites de la région.

La prise de Tal Afar couperait une possibilité de retraite vers la Syrie pour les djihadistes encerclés depuis bientôt deux semaines dans Mossoul.

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MADRID - Le Parlement espagnol devrait mettre fin ce soir à dix mois d'impasse politique en accordant tant bien que mal sa confiance au Premier ministre conservateur Mariano Rajoy après la lui avoir refusé jeudi à titre d'avertissement.

L'instabilité est cependant susceptible de persister, le gouvernement minoritaire de Mariano Rajoy devra en effet composer avec un parlement hostile.

Après deux élections législatives, en décembre et en juin, qui n'ont pas permis de dégager de majorité à la chambre des députés, les socialistes du PSOE ont prévu de s'abstenir samedi lorsque Rajoy demandera pour la seconde fois la confiance des élus. Le vote est prévu à 19h45 (17h45 GMT).

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BRUXELLES - Le Canada et l'Union européenne signeront demain l'accord de libre-échange CETA après une série de votes des Parlements régionaux belges mettant fin à l'opposition qui menaçait de faire tomber l'accord.

Peu après le dernier vote régional belge, le président du Conseil européen Donald Tusk a téléphoné hier au Premier ministre canadien Justin Trudeau pour l'inviter à la cérémonie de signature, prévue demain midi (11h00 GMT) à Bruxelles.

Le Parlement de la région belge francophone de Wallonie a approuvé hier le projet d'accord, complété d'un addendum. Il a été suivi par le Parlement de Bruxelles et celui de la Communauté francophone dans la soirée.

Le ministre-président de Wallonie, le socialiste Paul Magnette, devenu un héros en Europe, a déclaré que les négociations entre Belges avaient débouché sur un accord qu'il pouvait approuver.

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REYKJAVIK - Les Islandais se sont rendus aux urnes aujourd'hui pour des élections législatives anticipées qui pourrait voir le Parti pirate détrôner la coalition sortante de centre-droit. Fondé par des cybermilitants et dirigé par l'activiste et poète Birgitta Jonsdottir, le Parti pirate promet de mettre fin à la corruption, propose d'accorder l'asile au lanceur d'alerte Edward Snowden et de favoriser l'usage des monnaies virtuelles comme le bitcoin.

Aux précédentes législatives, en 2013, les "Piratar" n'avaient obtenu que 5% des voix, faisant élire trois députés. Mais le scandale des "Panama papers" au printemps dernier a gonflé les voiles du Parti pirate.

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WASHINGTON - Le directeur du FBI a annoncé qu'il allait ouvrir une enquête sur de nouveaux courriels envoyés par Hillary Clinton depuis sa messagerie personnelle, énième rebondissement d'une affaire susceptible de nuire à la candidate démocrate à dix jours de l'élection.

Dans une lettre envoyée aux présidents républicains de commissions de la Chambre des représentants, le patron du FBI James Comey explique que l'agence fédérale devra déterminer si ces messages envoyés lorsqu'elle était secrétaire d'Etat contenaient des informations confidentielles.

Il ajoute ne pas être en mesure de "préciser combien de temps prendra l'accomplissement de cette tâche supplémentaire".

Lors d'une conférence de presse à Des Moines, dans l'Ohio, Hillary Clinton a appelé le FBI à rendre publiques immédiatement ces nouvelles informations. Elle s'est dite convaincue que la recommandation de juillet de l'agence, de ne pas engager de poursuites, resterait valable.

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PARIS - François Hollande a reconnu aujourd'hui la responsabilité de l'État français dans l'internement de membres de la communauté tsigane durant la Seconde Guerre mondiale.

Le chef de l'Etat a prononcé un discours en ce sens à Montreuil-Bellay, ville du Maine-et-Loire qui abrita un camp où furent internés quelque 4.000 membres de la communauté des gens du voyage entre 1940 et 1946, date la libération des lieux dont on célèbre cette année le 70e anniversaire.

PARIS - La France ne tolérera plus de camp de migrants sur son territoire, a déclaré aujourd'hui François Hollande, confirmant l'intention du gouvernement de procéder à l'évacuation d'un nouveau campement à Paris dans le sillage de celle, toujours en cours, de la "jungle" de Calais.

Entamée lundi dernier, l'opération de démantèlement du campement de Calais, où vivaient plusieurs milliers de migrants dans des abris de fortune, devrait prendre fin ce lundi.

Au total, 5.000 personnes qui s'y trouvaient ont été répartis dans des centres d'accueil et d'orientation (CAO) disséminés sur le territoire.

PARIS - François Hollande a refusé aujourd'hui de polémiquer sur la "colère" que son livre de confidences aurait suscité chez Manuel Valls et a appelé à se concentrer sur les "sujets de préoccupation des Français", à six mois de l'élection présidentielle. Selon des propos rapportés par Le Monde dans son édition datée de samedi, l'ouvrage "Un président ne devrait pas dire ça..." a provoqué "la 'colère' du Premier ministre et une forme de 'honte', selon lui, chez les militants et les élus socialistes".

Prié de dire s'il jugeait les déclarations de Manuel Valls normales, le chef de l'Etat a répondu: "Chacun doit être à sa tâche, moi je suis à la mienne, le Premier ministre aussi, nous devons régler les grands sujets qui préoccupent les Français."

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PARIS - François Bayrou, cible de critiques répétées de Nicolas Sarkozy dans la course à l'élection présidentielle, a contre-attaqué aujourd'hui en pourfendant la "violence" et le "mépris" de l'ex-chef de l'Etat qui, en misant sur la division du pays, va conduire une nouvelle fois les Français "à lui dire non". "Comment quelqu'un qui a été président de la République et qui aspire à le redevenir peut-il se comporter de la sorte ?", s'interroge le président du MoDem dans un texte intitulé "un affrontement fondateur" publié sur sa page Facebook.

"Comment peut-il en arriver à cette violence de chaque minute, lâchant des insultes avec un mépris affiché, crachant sur ceux qui ne votent pas pour lui, n'hésitant pas à leur enjoindre sans crainte du ridicule de 'se taire'?", ajoute le leader centriste auquel les sarkozystes vouent une rancune tenace depuis son vote en faveur de François Hollande en 2012.

Nicolas Sarkozy a multiplié les attaques ces dernières semaines contre le maire de Pau, soutien déclaré d'Alain Juppé qui fait la course en tête dans les sondages à un mois de la primaire à droite et du centre.

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LYON - Le parquet de Grenoble a levé cet après-midi la garde à vue de cinq policiers impliqués dans la mort d'un habitant d'Echirolles en banlieue de Grenoble (Isère), abattu hier soir lors d'une intervention des forces de l'ordre.

"L'enquête pour homicide volontaire, confiée à l'IGPN, (Inspection générale de la police nationale) ainsi qu'à la PJ se poursuit", a indiqué le procureur de la République de Grenoble, Jean-Yves Coquillat. Elle aura à déterminer la réalité de la légitime défense invoquée par les cinq policiers, a-t-il ajouté.

Selon les premiers éléments de l'enquête, deux équipages de la sécurité publique sont intervenus vendredi vers 20h00 dans un quartier d'Echirolles après avoir reçu un appel d'habitants se plaignant du trouble causé par l'un de leurs voisins, manifestement ivre et armé d'une machette.