JERUSALEM - Un Palestinien a précipité son camion sur un groupe de soldats israéliens sur une promenade populaire de Jérusalem, faisant quatre morts et une quinzaine de blessés avant d'être abattu, ont annoncé la police et les services ambulanciers.

La police a identifié le chauffeur du poids lourd comme un Palestinien originaire de Jérusalem-Est, annexée par Israël.

"Selon tous les éléments disponibles, c'était un partisan de l'Etat islamique. Nous avons bouclé Djabel Moukabar, le quartier d'où il venait, et nous menons d'autres actions que je ne vais pas détailler", a déclaré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

L'attaque, l'une des plus meurtrières depuis des mois à Jérusalem, visait un groupe d'élèves officiers de l'armée qui descendaient d'un car sur la promenade Armon Hanatziv, une allée aménagée qui offre une vue panoramique sur la Vieille Ville.

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MOSSOUL, Irak - Les forces spéciales irakiennes ont atteint la rive est du Tigre à Mossoul, pour la première fois depuis le lancement de leur offensive pour reconquérir la grande ville du nord de l'Irak le 17 octobre dernier, a déclaré un porte-parole du Service de Contre-terrorisme (CTS), Sabah al Numan.

Le Tigre coupe la ville de Mossoul en la traversant du nord au sud. Les forces du CTS progressent dans Mossoul par l'est, les quartiers ouest étant toujours sous le contrôle des djihadistes du groupe Etat islamique.

Les forces du CTS, soutenues par des raids aériens américains, ont également affronté les combattants de l'EI sur un site antique proche du Tigre, a déclaré un officier.

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ABIDJAN - La situation est revenue à la normale ce matin dans les rues de Bouaké, dont se sont retirés les mutins qui avaient pris le contrôle de la deuxième ville de Côte d'Ivoire, après l'accord conclu avec le gouvernement sur le versement de primes.

Selon des habitants, il n'y a plus trace de soldats armés au terme de deux jours de tensions qui ont culminé samedi soir avec la séquestration du ministre de la Défense dans une résidence de la ville où il était venu négocier avec les mutins.

Le président Alassane Ouattara a assuré samedi avoir pris en compte les revendications des mutins, pour la plupart d'anciens combattants rebelles entrés dans l'armée qui réclamaient une revalorisation de leur solde et de meilleures conditions de vie et de travail.

Un représentant des mutins a assuré que les militaires en colère avaient tous regagné leurs casernes samedi soir. Il a ajouté que les soldats attendaient d'être payés lundi.

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SEOUL - La Corée du Nord affirme être prête à tirer un missile balistique intercontinental "à tout moment et à tout endroit désigné par le dirigeant Kim Jong-un".

"Le missile sera lancé à tout moment et tout endroit déterminé par le quartier général suprême de la Corée du Nord", a déclaré un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, cité par l'agence de presse officielle KCNA.

Kim Jong-un a annoncé le 1er janvier que la Corée du Nord était en passe de procéder à un tir expérimental de missile balistique intercontinental.

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WASHINGTON - Donald Trump accepte les conclusions des agences américaines de renseignement selon lesquelles la Russie a mené des cyberattaques dans le but de perturber les élections américaines du 8 novembre dernier, a déclaré le futur secrétaire général de la Maison blanche Reince Priebus.

S'exprimant sur l'antenne de Fox News, Reince Priebus a déclaré que le président élu "accepte le fait que dans ce cas particulier, il s'agissait d'entités en Russie".

Il a ajouté que des "actions pourraient être prises" en réponse à ces intrusions dans des systèmes informatiques du Parti démocrate.

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PARIS - Jean-Yves Le Drian, appelle "à la plus grande vigilance" face au risque potentiel de piratages informatiques ou de "cyberdéstabilisation" à moins de quatre mois de l'élection présidentielle en France.

Dans une interview au Journal du Dimanche, le ministre de la Défense précise cependant qu'aucun indice d'opérations de déstabilisation ciblant l'élection présidentielle française d'avril-mai n'a pour le moment été détectée par l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI).

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PARIS - A deux semaines du premier tour de la primaire de la gauche, Manuel Valls s'efforce de capitaliser sur son avance dans les sondages en se posant comme le meilleur rempart contre un nouveau "21-avril" et en renvoyant dos à dos François Fillon et Marine Le Pen.

En ce jour de commémoration de la mort de François Mitterrand, disparu il y a 21 ans, l'ex-Premier ministre a lancé lors d'une réunion publique à Liévin, dans une salle au nom de l'ancien président socialiste : "Je ne veux pas que la France revive, que nous revivions 2002!"

Pour son premier meeting de rentrée, Manuel Valls avait choisi le creuset du "monde minier et ouvrier", le Pas-de-Calais, terres désormais largement acquises au Front national, pour dénoncer une "droite ultra-libérale qui veut détruire nos protections" et "une extrême droite qui se dit le défenseur des petites gens mais serait l'orchestrateur de leur ruine".

"Je ne veux pas que les Français (...) se retrouvent à choisir en mai entre François Fillon et Marine Le Pen. (...) Rendons-nous compte de ce scénario catastrophe!", a-t-il dit.

Manuel Valls, qui s'emploie à "gauchiser" son discours au nom du rassemblement après avoir ferraillé contre l'aile gauche du Parti socialiste durant le quinquennat, s'est inscrit dans l'héritage de "François Mitterrand, Pierre Mauroy, Michel Rocard, Lionel Jospin, la gauche qui assume les responsabilités malgré les difficultés, fait changer les choses."

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PARIS - A moins de quatre mois de la présidentielle, se pose pour le Front national l'épineuse question de sa capacité à bâtir autour de lui une majorité à l'Assemblée nationale en cas de victoire au mois de mai. Et donc à gouverner.

Selon les connaisseurs des logiques électorales, il paraît aujourd'hui difficile d'imaginer un raz-de-marée frontiste aux législatives du mois de juin, même après un hypothétique succès de Marine Le Pen en mai prochain.

Les dirigeants du parti d'extrême droite sont donc contraints de réfléchir à la conclusion d'alliances qui leur permettraient de sortir de leur isolement.

Sans quoi Marine Le Pen, seule dans son palais de l'Elysée et dépossédée de la plupart des pouvoirs, pourrait être vouée à une cohabitation avec un gouvernement issu d'une majorité hostile.