PARIS - François Hollande a placé la France en première ligne dans le dossier malien, affirmant qu'elle était prête à répondre à l'offensive des "terroristes" dans ce pays d'Afrique de l'Ouest dont "l'existence même" est selon lui menacée.

Lors de ses voeux au corps diplomatique, le président de la République a répondu favorablement à la demande visant à repousser les insurgés islamistes qui occupent le nord de son ancienne colonie et sont désormais en mesure d'atteindre la capitale, Bamako.

Face à "une agression caractérisée", la France "répondra aux côtés de nos partenaires africains à la demande des autorités maliennes", a déclaré le président, sans faire référence aux huit otages français détenus dans la région et qui risquent de pâtir d'une éventuelle intervention militaire.

Le Mali a demandé l'aide militaire de Paris pour repousser les insurgés qui ont mis en déroute jeudi les forces gouvernementales dans la ville stratégique de Konna.

Cette ville représentait le dernier rempart entre les insurgés et Mopti, la principale ville de la région qui est située à une cinquantaine de kilomètres de là et qui constitue la porte du Nord désertique.

Le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, doit s'adresser à la Nation à 20h00 GMT. Il devait rencontrer François Hollande mercredi prochain à Paris, un rendez-vous pris il y a plusieurs semaines, avant les derniers événements.

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LIBREVILLE - Le gouvernement et les rebelles centrafricains du Séléka ont signé aujourd'hui dans la capitale gabonaise d'un accord de cessez-le-feu prévoyant la formation, à compter de demain, d'un gouvernement d'union nationale.

Cet accord, a été paraphé après trois jours de pourparlers sous l'égide des pays de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC), est censé mettre fin à une insurrection armée de plus d'un mois qui se rapprochait ces derniers jours de la capitale centrafricaine, Bangui.

L'accord de Libreville prévoit également la dissolution de l'Assemblée nationale.

La France, ancienne puissance coloniale, qui était intervenue en 2006 à la demande du président cerntrafricain, a décidé cette fois de ne pas s'immiscer dans le conflit. Paris dispose de 600 soldats sur le terrain chargés de la sécurité de quelque 1.200 ressortissants français.

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BEYROUTH - Les rebelles syriens ont annoncé aujourd'hui la prise de contrôle d'une base aérienne stratégique dans le nord du pays après plusieurs mois de combat, infligeant un revers de taille au régime du président Bachar al Assad.

Une cinquantaine de pays, dont la France, vont demander au Conseil de sécurité de l'Onu de saisir la Cour pénale internationale (CPI) sur la situation en Syrie. Ils devraient remettre une lettre lundi au secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, dans le cadre d'une démarche lancée par la Suisse.

A Paris, le président François Hollande a d'ailleurs jugé "inéluctable" la chute du raïs syrien, confronté depuis mars 2011 à un mouvement de constestation qui s'est tranformé en guerre civile.

L'émissaire de l'Onu et de la Ligue arabe pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, le secrétaire d'Etat adjoint américain William Burns et le vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov ont lancé à Genève un appel à une solution politique en Syrie mais ne sont parvenus à aucune avancée.

AMMAN - L'assassinat d'un chef islamiste il y a deux jours dans une zone tenue par les insurgés syriens près de la frontière turque fait craindre une guerre entre les groupes armés qui contrôlent le nord de la Syrie.

Thaer al Wakkas, commandant des brigades Al Farouk dans la région, a été abattu mercredi matin par des inconnus alors qu'il se trouvait dans un dépôt de vivres de la ville de Sermine.

Il était soupçonné d'être impliqué dans le meurtre il y a quatre mois de Firas al Absi, l'un des dirigeants du Front Al Nousra, un groupe islamiste lié à Al Qaïda et que Washington considère comme un mouvement terroriste.

Pour Fawaz al Tello, opposant syrien interrogé à Berlin, les rivalités entre groupes rebelles ne feront que s'aggraver tant qu'une direction politique n'imposera pas son autorité dans les zones "libérées".

Un autre opposant, qui veut garder l'anonymat, souligne combien les conflits entre les différents mouvements insurgés nuisent à la lutte contre les forces de Damas.

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QUETTA, Pakistan - La communauté chiite du Pakistan a vivement mis en cause aujourd'hui le chef de l'armée pakistanaise au lendemain d'une vague d'attentats qui a fait 118 morts. Il est rare que quiconque ose critiquer le général Ashfaq Kayani au Pakistan, où l'armée exerce une influence considérable sur les affaires de l'Etat.

Les violences contre les chiites s'amplifient au Pakistan et certains d'entre eux vivent dans des quartiers en état de siège, selon Human Rights Watch (HRW).

Le double attentat de Quetta a été revendiqué par le Lashkar-e-Jangvi (LeJ). Cette organisation sunnite interdite est historiquement liée à des éléments au sein des forces de sécurité pakistanaises, qui la perçoivent comme une alliée potentielle en cas de conflit avec l'Inde.

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BAGDAD - Des dizaines de milliers de sunnites irakiens ont manifesté aujourd'hui à Bagdad et dans plusieurs autres villes du pays pour exprimer leur mécontentement à l'égard du Premier ministre, Nouri al Maliki, de confession chiite.

Depuis trois semaines, la minorité sunnite, qui s'estime marginalisée depuis la chute du régime de Saddam Hussein, l'un des siens, en 2003, descend dans la rue, relançant les craintes d'une recrudescence des violences confessionnelles et ethniques.

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PRAGUE - Aucun candidat ne s'est détaché dans les intentions de vote avant l'élection présidentielle qui se déroule sur deux jours en République tchèque, ce vendredi et samedi, mais le scrutin aura quoi qu'il arrive un résultat clair: l'époque de Vaclav Klaus touche à sa fin.

Agé de 71 ans, le président sortant était empêché par la Constitution de briguer un troisième quinquennat.

Pendant ses dix années de présidence, il est devenu l'un des dirigeants européens les plus controversés, critiqués pour ses positions eurosceptiques.

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PARIS - Les négociations sur une réforme du marché du travail alliant sécurité accrue pour les salariés et flexibilité pour les entreprises ont franchi aujourd'hui un pas peut-être décisif avec le feu vert du patronat à une hausse du coût des contrats courts, une des revendications majeures des syndicats.

Les organisations susceptibles de signer un tel accord, au premier chef la CFDT, continuent néanmoins de demander que les employeurs renoncent à un article aux allures de dernier grand "chiffon rouge" de ces discussions, qui vise à faire prévaloir "le fond sur la forme" dans les contentieux du licenciement.

Le patronat a attendu vendredi, et la toute dernière session d'une négociation qui doit impérativement se conclure avant le week-end, pour avancer des propositions susceptibles d'enrayer le développement du travail précaire dénoncé par les syndicats.

Elles se présentent sous la forme d'un "donnant-donnant" avec une hausse des cotisations chômage employeurs sur les CDD courts (3% pour un CDD de moins d'un mois et 1,5% pour un CDD entre 1 et 3 mois) et une exonération de ces mêmes charges pendant trois mois pour les jeunes embauchés en CDI.

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BRUXELLES - Le procureur de Bruxelles s'est prononcé contre l'attribution de la nationalité belge au milliardaire français Bernard Arnault, patron du groupe LVMH, que ses détracteurs accusent de vouloir s'exiler pour des raisons fiscales.

Un porte-parole du procureur a dit que l'homme d'affaires le plus riche d'Europe n'avait pas pu prouver qu'il avait sa résidence principale en Belgique depuis la période requise d'au moins trois ans.

Bernard Arnault, qui nie toute motivation fiscale, a formulé sa demande de naturalisation en septembre, en pleine polémique sur le projet du président français François Hollande de mettre en place une nouvelle tranche d'imposition à 75% pour les revenus annuels supérieurs à un million d'euros.

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WASHINGTON/NEW YORK - Les autorités américaines ont ordonné une inspection détaillée des systèmes critiques du Boeing 787 après la série d'incidents qui ont affecté le Dreamliner, dont une fissure du pare-brise d'un cockpit et une fuite de carburant vendredi au Japon.

L'autorité de l'aviation civile américaine (FAA) a précisé que son enquête porterait à la fois sur la conception, la fabrication et l'assemblage de l'appareil.

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PARIS - Le feuilleton de la Ligue 1 reprend ce soir après la trêve de Noël et du Nouvel an. Le PSG, leader à la différence de buts, reçoit Ajaccio à partir de 21h00 (20h00 GMT). A 19h00, Saint-Etienne, qui a calé en décembre après avoir flirté avec les sommets, doit se relancer face à Toulouse, autre équipe en retard sur ses attentes du début de saison.

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PARIS - Le pilote français Thomas Bourgin, 25 ans, s'est tué en moto aujourd'hui au Chili avant le départ de la septième étape du Dakar, ont annoncé les organisateurs.

Le pilote français, qui disputait son premier Dakar, a été victime d'un accident de la circulation alors qu'il effectuait le trajet devant le conduire au départ de la spéciale du jour.