Sydney (awp/ats) - Les propos controversés d'Ignazio Cassis sur l'action de l'ONU en Palestine, les lobbyistes au Palais fédéral ou encore de nouvelles constructions illégales à Verbier occupent la presse dominicale. Voici quelques-uns des titres non confirmés à l'ats:

Le Matin Dimanche/SonntagsZeitung: Des représentants de haut rang de l'ONU sont intervenus pour se plaindre officiellement auprès de la mission suisse aux Nations unies à New York, après les critiques formulées par le ministre suisse des affaires étrangères Ignazio Cassis sur la politique de l'ONU en Palestine, rapportent le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung. Parmi eux figurent la Jordanie et le Liban. Le Département fédéral des affaires étrangères confirme dans les journaux "des contacts après les déclarations du conseiller fédéral Cassis". Il refuse cependant d'en dire plus. Il y a deux semaines, M. Cassis avait décrit l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) comme un "obstacle à la paix" et avait qualifié le retour des réfugiés palestiniens dans un futur Etat palestinien comme un "rêve" irréaliste. Pour le conseiller national Carlo Sommaruga (PS/GE), M. Cassis a "nui à la réputation de la Suisse" et a compromis la candidature helvétique au Conseil de sécurité de l'ONU, prévue en 2022.

Le Matin Dimanche: Les Verts sont les plus friands en lobbyistes au Parlement fédéral, révèle Le Matin Dimanche. Selon une enquête du journal, 353 personnes bénéficient d'une carte d'accès permanente au Palais fédéral confiée par un parlementaire. La majorité d'entre elles sont des lobbyistes (249). En chiffres absolus, c'est la droite qui fait entrer le plus de défenseurs d'intérêts sous la Coupole fédérale (94 pour l'UDC et le PLR). Mais en pourcentage, la palme revient au Parti écologiste, qui est suivi des Vert'libéraux et du PBD. "Au début de chaque législature, nous définissons nos priorités et distribuons un maximum de cartes d'accès à des personnes qui partagent nos valeurs", explique dans le journal Adèle Thorens, la vice-présidente du groupe parlementaire des Verts. Elle pointe aussi un manque de moyens. "Nos lobbyistes jouent souvent un rôle de ressource sur des questions techniques ou juridiques".

Le Matin Dimanche: La commune de Bagnes (VS), dont fait partie Verbier, éclaboussée par une affaire de constructions illégales en 2015, a poursuivi ses pratiques illicites, affirme Le Matin Dimanche. Le journal cite trois cas. "Bagnes ignore superbement la jurisprudence du Tribunal fédéral dans deux affaires identiques qui concerneraient sa propre commune", s'insurge Pierre Chiffelle, l'avocat de l'association Helvetia Nostra, cité par Le Matin Dimanche. Le municipal chargé des constructions, Antoine Cretton affirme cependant que des garde-fous ont été mis en place. "Les régularisations sont complexes. Cela prend du temps", ajoute-t-il. Il y a trois ans, l'affaire des constructions illégales à Verbier avait identifié une quinzaine de chalets de luxe comme non conformes à la loi.

NZZ am Sonntag: Le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) étudie la possibilité de recourir à l'avenir à des informations provenant de Facebook et Twitter, ainsi qu'à d'autres plate-formes similaires, rapporte la NZZ am Sonntag. Un groupe de travail interne a été mis en place. En utilisant les réseaux sociaux, le SEM a pu prouver qu'un requérant d'asile nigérian n'était pas menacé dans son pays, mais qu'il avait vécu à Majorque, où il tenait un commerce, avant de venir en Suisse. L'épouse du demandeur d'asile avait publié des photographies sur Facebook. Le Tribunal administratif fédéral a approuvé la manière de procéder du SEM.

SonntagsZeitung: Les nouvelles règles de protection renforcées des données de l'Union européenne (UE), entrée en vigueur le 25 mai, ont des répercussions pour les écoles suisses, selon la SonntagsZeitung. Les discussions de classe sur WhatsApp doivent être effacées, car l'exploitation des données chez les enfants n'est désormais autorisée qu'à partir de 16 ans. Le service de messagerie appartenant à Facebook a déjà augmenté l'âge minimal de ses utilisateurs en conséquence. Il applique les nouvelles règles à la Suisse. Des écoles suisses, comme celles de Dietikon (ZH), Brugg (AG) ou de Bienne (BE), ont lancé des groupes de travail et envoyé des lettres aux parents des élèves pour les informer des nouvelles conditions. Des enseignants utilisaient jusqu'à maintenant WhatsApp pour transmettre des informations et des documents. Cette pratique est désormais illégale sans le consentement des parents, écrit le journal.

SonntagsZeitung: Outre Renault et PSA (Peugeot et Citroën), d'autres constructeurs automobiles utilisent des logiciels manipulant le prix des pièces de rechange, affirme la SonntagsZeitung. D'après le journal, qui se base sur des informations provenant de France, Nissan, Jaguar-Land Rover et Chrysler ont également eu recours au programme informatique du cabinet Accenture fixant le prix de vente de pièces de rechange hors de toute concurrence. Au total, les cinq entreprises auraient encaissé environ 2,6 milliards d'euros supplémentaires (3 milliards de francs suisses au cours actuel) grâce au logiciel. Le groupe Nissan aurait ainsi réussi à imposer une hausse de prix de 25% sur le marché européen.

NZZ am Sonntag: Seule une minorité des Suisses travaille effectivement jusqu'à l'âge de la retraite, indique la NZZ am Sonntag. Environ 58% des travailleurs prennent leur retraite avant la limite légale, relève le journal, qui s'appuie sur une étude du spécialiste de la prévoyance professionnelle, Swisscanto. Seuls 32% ont attendu l'âge légal de la retraite. Un dixième a travaillé au-delà de 65 ans pour les hommes et de 64 pour les femmes. "La proportion élevée de retraites anticipées a surpris", explique dans la NZZ am Sonntag René Raths, membre du conseil d'administration de Swisscanto Prévoyance SA. "Compte tenu de l'augmentation de l'espérance de vie, on aurait pu s'attendre à ce que les personnes actives restent plus longtemps sur le marché du travail", ajoute-t-il. L'analyse se base sur 535 caisses de pensions ou fondations collectives avec des avoirs de près de 700 milliards de francs suisses.

SonntagsBlick: De nombreux cantons suisses rémunèrent des personnes pour des activités d'informateurs, relève une enquête du SonntagsBlick. Outre Zurich, les cantons d'Argovie, de Berne, de Glaris, des Grisons, de Lucerne, de Neuchâtel et de Soleure indemnisent de telles pratiques. La plupart des policiers interrogés indiquent qu'ils ne paient que les dépenses des informateurs, mais ne disent rien au sujet des récompenses. Questionnée par le journal, la Police fédérale explique avoir travaillé avec quelque 50 informateurs en moyenne au cours des cinq dernières années. Elle a dépensé en moyenne environ 50'000 francs suisses par an pour couvrir les coûts encourus, ainsi que pour les récompenses.

Note: Ces informations n'ont pas été confirmées par l'ats.