PARIS, 13 novembre (Reuters) - Le ministre français des Finances Michel Sapin n'exclut pas de faire mieux que l'objectif de réduction du déficit budgétaire à 3,3% du produit intérieur brut en 2016 en dépit des nouvelles dépenses annoncées ces derniers mois par le gouvernement.

"Je veux d'abord réaffirmer cet objectif de 3,3%, alors que certains prétendaient qu'il ne serait pas atteint", dit-il dans Les Echos, à paraître lundi.

"Mais je n'exclus pas qu'on puisse faire mieux. Ce serait alors la deuxième année consécutive et j'espère que tout le monde reconnaîtra notre sérieux dans la gestion des finances publiques", ajoute-t-il.

Pour 2017, le gouvernement vise un déficit public ramené à 2,7% du PIB après avoir dévoilé un scénario macroéconomique sans surprise pour le dernier projet de loi de finances du quinquennat.

La Commission européenne a avalisé le 9 novembre la prévision de déficit de Paris à 3,3% du PIB.

Dans leurs prévisions d'automne, les économistes de la Commission anticipent aussi un déficit public de la France qui tomberait à 2,9% en 2017, passant ainsi sous la barre de 3,0% comme Paris s'y est engagé.

Michel Sapin a récemment maintenu ces objectifs en assurant que l'ensemble des nouvelles mesures annoncées depuis début 2016 en faveur des jeunes, des enseignants, de la sécurité, de l'emploi, dont il a chiffré le coût à 5,7 milliards d'euros, seraient financées.

S'y ajoutent la nouvelle baisse de l'impôt sur le revenu annoncée début septembre pour un milliard d'euros et une poursuite de celle la fiscalité des entreprises, même si son impact se fera sentir surtout sur 2018. (Gérard Bon, édité par Véronique Tison)