À Paris, le CAC 40 a perdu 0,16% à 5.288,81 points. Le Footsie britannique a pris 0,17% et le Dax allemand a abandonné 0,28%.

L'indice EuroStoxx 50 a cédé 0,08%, le FTSEurofirst 300 0,12% et le Stoxx 600 0,04%.

Les variations son restées limitées en l'absence d'événement politique ou économique majeur et d'avancée significative dans les négociations commerciales entre Washington et Pékin.

Autre facteur nuisant à la prise de risque, l'approche de la réunion monétaire de la BCE. L'institution de Francfort devrait annoncer officiellement lors de sa réunion de jeudi qu'elle procèdera à de nouvelles opérations de prêts à long terme destinées au système bancaire (LTRO).

VALEURS

L'indice Stoxx 600 de l'automobile (-0,92%) signe la plus mauvaise performance sectorielle en Europe, pénalisé par la baisse de l'équipementier allemand Schaeffler qui a annoncé une baisse de son bénéfice annuel et un programme de restructuration, soulignant les difficultés du marché automobile.

Dans son sillage, Continental, Daimler, Valeo et PSA ont perdu entre 1,1% et 2,6%.

A Paris, la plus forte baisse du SBF 120 revient à la société de biotechnologie DBV Technologies qui a chuté de plus de 15% après avoir creusé ses pertes nettes à 166,1 millions d'euros en 2018.

A WALL STREET

A l'heure de la clôture en Europe, les indices de la Bourse de New York reculaient de 0,5% à 0,6% sur des prises de bénéfice dans un marché calme en l'absence de catalyseur et de nouvelles des négociations commerciales entre les Etats-Unis et la Chine.

LES INDICATEURS DU JOUR

Le secteur privé aux Etats-Unis a créé 183.000 emplois en février, un chiffre légèrement inférieur aux attentes, selon l'enquête mensuelle publiée mercredi par ADP, en attendant la publication, vendredi, du rapport mensuel du département de l'Emploi.

Toujours du côté de la conjoncture, le déficit commercial des Etats-Unis a fortement augmenté l'an dernier pour atteindre son plus haut niveau en 10 ans, gonflé notamment par le déficit avec la Chine qui a atteint un record, malgré les droits de douanes imposés par l'administration Trump sur une série de produits.

CHANGES

Le dollar cède un peu de terrain face à un panier de devises de référence, conservant ses gains de la veille après la publication d'une accélération plus forte que prévu de l'activité dans le secteur des services aux Etats-Unis en février et de la hausse surprise des ventes de logements neufs.

L'euro remonte légèrement au-dessus de 1,13 dollar en attendant la BCE, qui pourrait suggérer un report sa première hausse de taux de l'après-crise et revoir à la baisse ses prévisions de croissance et d'inflation et donner des précisions sur une nouvelle opération ciblée de refinancement de long terme à destination du secteur bancaire.

TAUX

Le rendement des Treasuries à 10 ans repasse sous les 2,70% en raison des craintes suscitées par les tensions sur le commerce. Le 10 ans américain avait franchi en début de semaine le seuil de 2,76%.

Le rendement du Bund de même échéance, taux de référence de la zon euro, suit le mouvement et redescend vers 0,13%.

PÉTROLE

Le brut léger américain perd 1% à 56 dollars le baril, pénalisé par l'augmentation plus forte que prévu des stocks de brut américain la semaine dernière. Le Brent du mer du Nord perd 0,3%, autour de 65,70 dollars.

A SUIVRE JEUDI :

L'agenda de jeudi est dominé par la réunion de la BCE. Les marchés attendent des annonces sur les LTRO et une révision des prévisions de croissance.

L'incertitude autour de l'évolution de l'inflation en zone euro devrait conduire la BCE à se montrer très prudente en matière de pilotage des anticipations ("forward guidance"), prévoit Eric Bourguignon (Swiss Life AM).

"Elle répétera que ses taux directeurs seront maintenus au moins jusqu'à l'été et conditionnera probablement tout resserrement ultérieur à l'évolution de la conjoncture, ce qui sera de nature à rassurer les marchés", dit-il.

(Édité par Juliette Rouillon)

par Patrick Vignal