Ce fut l'une des grosses surprises du jour : une détente de -2Pts des T-Bonds vers 1,600% (ils reviennent à l'équilibre ce soir à 1,625%), malgré la publication d'une série de chiffres d'activité très 'robuste' aux Etats Unis et d'une inflation record (hausse de +18% des prix à l'export sur 12 mois), du jamais vu depuis 1983.

Et cette poussée de fièvre n'a pas été compensée par une modération des ventes de détail, bien au contraire : les 'Retail Sales' se sont redressées de +1,7% en Octobre (bien mieux que les +1% anticipé).
La demande des ménages repart fort... ce qui soutient logiquement la production industrielle américaine qui a rebondi de 1,6% en octobre selon la Réserve fédérale (après -1,3% en septembre), alors que les économistes espéraient une progression moitié moins forte, de +0,8%.

Le 'TUCI' ou taux d'utilisation des capacités industrielles s'est amélioré de 1,2 point à 76,4%, niveau toutefois inférieur de 3,2 points à sa moyenne de long terme.

Même si cela est jugé secondaire, les prix à l'importation aux Etats-Unis qui ont grimpé de 1,2% en octobre du fait de la remontée des prix du pétrole et du gaz.

Le Département du Travail précise que cette progression fait suite à une augmentation de 0,4% au mois de septembre, de telle sorte que sur 1 an, les prix à l'import s'envolent de 10,7% (ils ne sont que partiellement répercutés dans les coûts de production).

L'accélération du mois dernier est essentiellement due à l'envolée des prix de l'énergie, le bond de 8,1% des cours pétroliers s'étant accompagné d'une flambée de 19,7% des prix du gaz naturel d'un mois sur l'autre.

Le chiffre le plus spectaculaire concerne les prix à l'exportation : avec +1,5% le mois dernier, ils s'inscrivent en hausse de 18% sur les 12 derniers mois, un niveau jamais atteint depuis la création de la statistique en 1983.

Côté Europe, pas de réactions aux chiffres US publiés dans l'après-midi (comme nos économies n'étaient pas exposées aux mêmes risques d'inflation importée) : les marchés de taux ont paru littéralement figés entre 14H30 et 18H, nos OAT se 'détendent' de -0,6Pt, les Bunds restent inchangés et la seule évolution notable concerne les BTP italiens qui effacent -2Pts à 0,965% et reprennent ainsi nettement l'avantage sur les Gilts britanniques qui se dégradent symétriquement de +3,7Pts à 1,005%.

Nos OAT ont fini la journée vers 0,1100%, les Bunds à -0,2420% alors que le PIB de l'Eurozone a légèrement accéléré au cours du troisième trimestre (+2,2%), selon l'estimation préliminaire d'Eurostat.

Au deuxième trimestre, le PIB avait augmenté de 2,1% dans la zone euro et de 2% dans l'UE.
En comparaison avec le même trimestre de l'année précédente, le PIB corrigé des variations saisonnières d'Eurostat a enregistré une hausse de 3,7% dans la zone euro et de 3,9% dans l'UE au troisième trimestre.

Les analystes font remarquer que la confiance des industriels est historiquement élevée malgré les pénuries diverses qui touchent le secteur et que les carnets des entreprises sont toujours bien remplis.



Copyright (c) 2021 CercleFinance.com. Tous droits réservés.