Les taux longs US se sont détendus ce mardi (pas les maturités courtes) alors que les américains se rendaient aux urnes pour les législatives partielles de Midterm : les résultats seront connus après la fermeture de Wall Street et des marchés obligataires.
La perspective d'une cohabitation ne stresse pas les investisseurs qui sont habitués à ce schéma classique et récurrent : cela neutralise en général les 'grands desseins' budgétaires et donc les risques de creusement des déficits.

Les T-Bonds US se sont détendus de -7,5Pts vers 4,1400% après une culmination vers 4,24%.

Le '1 an' ne cède que 1Pt symbolique à 4,77% (après une zénith à 4,80% en séance).

En Europe, les écarts sont du même ordre (-7,5à -8Pts)... mais tout s'est jouée entre 15H30 et 17H30, dans le sillage des T-Bonds (nos OAT en terminent vers 2,79%, les Bunds vers 2,2750%) et les BTP italiens effacent -10Pts à 4,38%.

A noter ce mardi la publication de l'un des pires déficits de la balance commerciale française : plus de -17,5MdsE en septembre contre 15,3MdsE le mois précédent, d'après les données CVS-CJO de l'administration des douanes.
La barre des -100MdsE est allègrement franchie en seulement 9 mois.
Ce sera et de très la pire année de l'histoire... et les 150MdsE pourraient être atteint en '12 mois glissants' dès décembre 2022 ou en janvier 2023.

Cette dégradation d'un mois sur l'autre reflète une augmentation de 3,6% des importations françaises, à plus de 69,5 milliards d'euros, plus forte donc que la croissance de 0,5% des exportations, à un peu plus de 52 milliards.

En moyenne mobile sur trois mois, la balance commerciale française s'est encore dégradée, de 0,9 milliard d'euros pour s'établir à -16,8MdsE, une aggravation toujours portée par la détérioration de la balance énergétique.

Eurostat a publié une hausse séquentielle de +0,4% des ventes du commerce de détail dans la zone euro et dans l'UE, après une stagnation en août.

Par rapport au même mois en 2021, l'indice corrigé des effets de calendrier des ventes de détail a diminué de 0,6% dans la zone euro et de 0,3% dans l'UE en septembre, après des variations annuelles de -1,4% dans la zone euro et de -0,9% dans l'UE le mois précédent.

Sur le font des statistiques, le principal rendez-vous de la semaine est attendu jeudi, avec la publication des derniers chiffres de l'inflation aux Etats-Unis, qui devraient encore ressortir à un niveau élevé... mais le résultats des élections ne sera pas indifférent aux marchés ce mercredi.

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