La détente des taux se renforce ce vendredi soir aux US alors que les échos en provenance d'Israël et de la bande de Gaza font songer au franchissement d'une étape dans le conflit avec des préparatifs 'sur le terrain' émanant des 3 corps d'armée de Tsahal Terre/Air/Mer, ce qui synonyme d'offensive imminente, à moins qu'elle n'ait déjà commencé.

Les T-Bonds se détendent d'une dizaine de Pts (vers 4,85%) depuis le milieu de l'après-midi, sans rapport avec l'actualité 'macro', ce qui semble témoigner 'd'achats' de précaution d'opérateurs bien informés de possibles évolutions sur l'échiquier géostratégiques (tous les regards vont se tourner maintenant vers l'Iran et la Turquie... et aussi l'Egypte).

La détente des taux longs US -mais également en Europe- a débuté vers 14H, en amont de la publication des premiers chiffres US... ce qui conforte l'hypothèse d'un 'risk-off' à la veille du weekend.
Malgré la chute des rendements ce vendredi, la courbe de taux US apparaît de moins en moins inversée, puisque le '30 ans' offre +85Pts de rémunération 'sans risque' en 8 semaines, contre une quasi stabilité pour le '1 an'.

Le chiffre qui pouvait expliquer l'embellie des T-Bonds n'est tombé que vers 16H : baisse de la confiance des consommateurs américains au mois d'octobre.
L'indice de confiance est finalement ressorti à 63,8, un niveau nettement supérieur à sa première estimation (63), mais en net recul par rapport au niveau de 67,9 atteint en septembre.
Joanne Hsu, l'auteure du rapport, précise que ce repli a surtout été alimenté par les consommateurs les plus fortunés, qui ont été affectés par le récent accès de faiblesse sur les marchés boursiers.

La composante du jugement des ménages interrogés sur leur situation actuelle s'est ainsi repliée à 70,6, contre 71,1 le mois passé, tandis que la composante des anticipations a reculé à 59,3, après 65,8 en septembre.

Ces derniers chiffre occultent la bonne surprise des dépenses de consommation des ménages américains : elles ont augmenté de 0,7% le mois dernier par rapport au mois précédent aux Etats-Unis, d'après le Département du Commerce, une progression supérieure aux attentes (+0,4%), pour des revenus en croissance de 0,3% (le taux d'épargne recule).

Par ailleurs, l'indice d'inflation des prix PCE s'est établi à 3,4% en rythme annuel, un taux stable par rapport à celui observé en août (soit +0,4% en séquentiel, contre un consensus de +0,3%), mais le PCE 'Core' (excluant les produits alimentaires et l'énergie) se tasse légèrement de 3,8% à 3,7% d'un mois sur l'autre.

En Europe où nos OAT se détendent de -4Pts vers 3,438% et les Bunds de -4Pts de base à 2,812%... la semaine étant positive pour nos bons du Trésor avec --7 à -8Pts de base (2ème une embellie seulement sur une série de 8 semaines, nos OAT partant de 2,98% le 01/09).

La réunion de la BCE tenue hier s'est soldée sans surprise par un premier 'statu quo' en 16 mois, mettant ainsi fin au cycle de relèvement des taux le plus rapide menée dans l'histoire de l'institution.

'Christine Lagarde a déclaré que 'le fait de faire une pause ne veut pas dire que nous ne remonterons pas à nouveau', soulignent ainsi les équipes de CPR AM.
Aux Etats-Unis, la solidité persistante des dernières données économiques suggère que le resserrement de la politique monétaire orchestré par la Fed n'est pas encore sur le point de toucher à sa fin : la hausse des dépenses de +0,7% va dans le sens d'un tour de vis supplémentaire mercredi prochain, vers 5,75%.


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