Nouvelle séance historique qui aura vu les 'Bonos' espagnols offrir 'en fourchette' un rendement négatif (-1,8Pt au final à 0,01% après 0,002% au plus bas) et le '10 ans' portugais s'enfoncer vers -0,05%.

Nouveau record également pour les BTP italiens tombés à 0,501% (0,5200% au final, soit -2Pts).

Le 'risk on' est plus que jamais omniprésent: un exemple: après une perte initiale de -1% (vers 12.220), le Nasdaq repasse positif de +0,4 à +0,5% vers 12.400... et la cotation de AirbN'b donne lieu à une explosion à la hausse dantesque de +144%, à 165$.

Dans ce contexte d'appétit féroce pour le risque, les Bunds stagnent à -0,605% et nos OAT ont fluctué entre -0,323% et -0,365% ce soir (inchangé).

Outre Atlantique, les T-Bonds se détendent de -2,5Pts vers 0,915% après de mauvais chiffres du chômage: les inscriptions ont bondi de +137.000 la semaine dernière aux Etats-Unis, à en croire les chiffres du Département du Travail, qui a dénombré 853.000 nouveaux dossiers, contre 716.000 la semaine précédente.

Le nombre de bénéficiaires d'une allocation a progressé de +230.000 à 5,25 millions, cela ne va pas non plus dans le bon sens.

Les prix à la consommation des Etats-Unis ont augmenté de 0,2% en novembre par rapport au mois précédent, d'après le Département du Travail, alors qu'Aurel BGC anticipait une hausse de 0,1% seulement.

Aux Etats Unis toujours, certains doutes ressurgissent par ailleurs sur la mise en place par le Congrès d'un nouveau plan de soutien budgétaire de 920 milliards de dollars, qui aurait reçu le feu vert de Steven Mnuchin, mais qui ne serait toujours pas approuvé par la majorité républicaine au Sénat.

En Europe, pas de 'stats' mais une conférence de presse de la BCE : elle a 'fait le job', c'est à dire valider les attentes -et rien que les attentes- sans en rajouter.

Il faut noter une nouvelle fois le 'flair' du marché qui avait bien anticipé à la fois l'élargissement de l'enveloppe du PEPP de +500MdsE puis son allongement à fin 2021 (9 mois de plus), ainsi que la poursuite des TLTRO (prêts aux banques à taux négatifs) jusqu'à fin 2021 également.

En ce qui concerne les prévisions économiques, la récession 2020 est légèrement minorée (de -8% à -7,3%) mais la reprise en 2021 est revue à la baisse de +5 vers +3,9% (plus de 20% en moins).

Pour 2022, croissance de +4,2% au lieu de +3,2% (mais qui sait ce qui se passera en 2022 ?) et inflation revue à +1,1% contre +1,3%.

Outre-Manche, la réunion de la dernière chance à Bruxelles ne semble pas avoir abouti et c'est un 'hard Brexit' (ou 'no deal' Brexit) qui se profile, ce qui n'inquiète pas du tout les détenteurs de dette britannique : bien au contraire, les Gilts se détentent de -5Pts vers 0,213%.


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