Les principaux indices actions ont rebondi vigoureusement aux Etats-Unis, mettant ainsi un terme à sept semaines de pertes cumulées, soit la plus longue période dans le rouge depuis l’effondrement de la bulle internet en 2001. Alors que Walmart et Target Corp avaient douché les investisseurs la semaine dernière, le changement de décor a été total cette semaine, avec les annonces très encourageantes de trois autres distributeurs. Dollar Tree, Dollar General et Macy ont agréablement surpris le marché en affichant des bénéfices supérieurs aux attentes, ce qui a eu pour effet d’apaiser temporairement les craintes sur la vitalité de la consommation américaine. Par ailleurs, la Réserve Fédérale a confirmé dans ses minutes de la réunion du mois de mai qu’elle allait continuer à relever les taux pour contenir l’inflation, mais en ajoutant qu’elle pourrait réajuster son cycle de resserrement au second semestre, si les conditions économiques se détérioraient.

Dans ce contexte moins anxiogène, le S&P 500 a fini en nette hausse de +6.58% à 4’158.24 points, ramenant ainsi sa performance depuis le début de l’année à -12.76%. De son côté, le Dow Jones a gagné +6.24%, soit une progression de 1’951 points à 33’212.96 (-8.60% sur l’année). La meilleure performance hebdomadaire est venue du Nasdaq composite (+6.84%), mais l’indice surpondéré en valeurs technologiques reste encore largement négatif sur l’année (-22.46%). 

Les actions internationales ont globalement suivi le mouvement haussier outre-Atlantique. Le MSCI World a progressé de +5.52% (-13.28% sur l’année). En Europe, le MSCI EMU a repris +3.64% (-11.63% sur l’année) tandis que le FTSE engrangeait +2.65% (+2.72% sur l’année). En Asie, le Nikkei a péniblement grignoté +0.16% (-6.98% sur l’année pour l’indice japonais). En revanche, le Shanghai composite a reculé de -0.52% (-14% sur l’année) en raison des mesures de confinement sans fin qui risquent de mettre en péril le PIB chinois du deuxième trimestre. Le premier ministre Li Keqiang a d’ailleurs décrit jeudi des perspectives économiques plutôt pessimistes pour les mois à venir en raison du programme de lutte contre le coronavirus.

Tous les secteurs S&P dans le vert   

Pour la première fois cette année, tous les secteurs économiques ont terminé la semaine en territoire positif. Les biens de consommation non essentiels finissent en tête du peloton avec une performance spectaculaire de +9.24%, dans le sillage de Tesla (+14.42%), Dollar General (+21.74%) et Dollar Tree (+29.00%). Les investisseurs se sont également portés sur les valeurs technologiques (+8.07%), et notamment Apple qui progressait de +8.46%, ainsi que sur les compagnies pétrolières et gazières (+8.09%). Les dernières statistiques gouvernementales montrent effectivement une baisse plus forte qu’attendu des stocks américains de gaz et de pétrole. Les fondamentaux de l’offre et de la demande maintiennent toujours les prix de l’énergie à de hauts niveaux. Le secteur de la santé a affiché la performance hebdomadaire la moins élevée, mais il s’agit quand même d’un gain de +3.21%.

Rally obligataire outre-Atlantique   

Le rendement de l’emprunt d’Etat américain à 10 ans est retombé à +2.74% (moins 5 points de base sur la semaine). Celui du Bund allemand de même maturité a repris 2 points de base à +0.96%. L’OAT française a fait de même en passant de +1.47% à +1.49%, alors que l’on était encore en territoire négatif il y a moins de six mois. 

Les espoirs de voir la Fed réajuster éventuellement sa politique de resserrement monétaire en fin d’année a redonné de l’oxygène aux classes d’actifs obligataires les plus risquées. Les prix des obligations de notation ‘investissement’ ont progressé de +1.46% aux Etats-Unis. Ce qui ramène leur performance depuis le début de l’année à -11.95%. En revanche, ils ont légèrement baissé en Europe (-0.17%). Les titres à haut rendement ont gagné +0.40% en Europe et ont bondi de +3.58% outre-Atlantique, soit leur meilleur résultat hebdomadaire depuis avril 2020. La dette émergente a tout autant suscité l’intérêt des investisseurs (+1.93% en devises locales, mais encore -12.96% de perte cumulée sur l’année), avec un billet vert qui poursuit son reflux face à ses pairs (indice dollar en baisse de -1.5%, sous la barre des 102). 

Ailleurs, l’or se raffermissait, en hausse de +0.39% à 1’853.72 dollars l’once. A l’opposé, le bitcoin (BTC USD) continuait à perdre du terrain (-3.8% cette semaine), juste au dessus du support critique des 29'000 dollars, avec des investisseurs qui soldaient toujours leurs positions après le récent krach des cryptos.

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