Semaine du 6 au 12 Septembre 2021

Wall Street a piqué du nez cette semaine avec la hausse des prix qui s’est nettement accentuée au mois d’août. Ainsi, l’indice des prix à la production pour la demande finale a bondi de +0.7% par rapport à juillet, soit un dixième de plus que ce qui était attendu par le consensus, et +8.3% sur 12 mois (plus forte progression enregistrée dans les annales). Cette inflation très élevée risque de se maintenir quelque temps, en raison des pénuries de composants qui perturbent les chaînes de production un peu partout dans le monde.

Le Dow Jones Industrial Average a perdu 2.15% sur la semaine en clôturant à 34’607.72 points. Le S&P 500 a lâché 1.69% à 4’458.58 points après avoir décliné cinq jours d’affilée. Le Nasdaq Composite affiche quasiment la même performance (-1.61%) à 15’115.49 points. Les petites valeurs ont sous-performé les grandes capitalisations (Russell 2000 en baisse de 2.81%).

Les actions européennes ont suivi la même tendance (MSCI EMU : -0.81%, FTSE : -1.53%). Pourtant, les investisseurs avaient réagi positivement aux annonces faites jeudi par Christine Lagarde. La BCE envisage de réduire le rythme de ses achats d’actifs (programme PEP) à partir du quatrième trimestre 2021.

A l’opposé, les actions asiatiques ont brillé, dans l’espoir de mesures de relance en Chine et au Japon pour faire face au ralentissement économique consécutif aux restrictions sanitaires. Le Shanghai Composite et le Nikkei ont de nouveau bondi, de +3.39% et +4.30% respectivement, renforçant ainsi le rally qui s’est enclenché à la fin août.

Tous les secteurs S&P dans le rouge

Les 11 principaux secteurs du S&P 500 ont tous terminé en territoire négatif. L’immobilier, qui avait affiché la meilleure performance la semaine dernière (+3.99%), finit cette fois-ci en queue de peloton (-3.89%). La remontée de la volatilité (VIX : +27.67% à 20.95) s’explique aussi à travers la performance du secteur de la santé (-2.73%), des valeurs industrielles (-2.52%), et des technologies de l’information (-1.78%). A cet égard, il faut noter la chute du titre Apple (-3.45%), après que le groupe ait été condamné pour une pratique anti-concurrentielle sur son App store (procès Epic Games). Ce point doit toutefois être atténué par le fait que la Cour n’a pas conclu qu’Apple était dans une situation de monopole au regard des lois anti-trust.

Le secteur de l’énergie a également été malmené (-1.78%), avec la remontée du dollar (indice dollar en hausse de 0.6%) et les inquiétudes renouvelées sur la demande de pétrole en Asie et aux Etats-Unis. Les services de communication ont aussi perdu pied (-1.20%) bien que Facebook ait réussi à finir dans le vert (+0.65%). Enfin, le meilleur résultat (ou plutôt le moins mauvais) est à mettre sur le compte des biens de consommation discrétionnaire (-0.33%) avec Tesla qui progresse de +0.37% et Amazon qui ne s’effrite que de -0.26%.

Légère remontée des taux

Les emprunts d’Etat ont perdu un peu de terrain sur la semaine. Le rendement du T-Note est légèrement remonté, jusqu’à +1.341%, après avoir toutefois atteint +1.385% mardi. Celui du Bund à 10 ans a gagné 3 points de base à -0.33%. Cette remontée des taux, bien que faible, a impacté l’or (prix spot en baisse de 2.20% à $1,787.59 l’once, après quatre semaines de gain cumulé), les obligations d’entreprise de notation supérieure (-0.11% des deux côtés de l’Atlantique) et la dette émergente (-0.29% en devises locales). A contre-courant, les titres à haut rendement n’ont pas faibli (+0.07% aux Etats-Unis, comme en Europe).

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