ATHENES, 13 juin (Reuters) - Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, a déclaré mardi que la proposition française d'un mécanisme d'ajustement des mesures à moyen terme sur la dette en fonction du rythme de croissance pourrait être un compromis à même de sortir de l'impasse sur la question du fardeau de la dette de son pays.

Les ministres des Finances de la zone euro doivent se réunir jeudi à Luxembourg pour évoquer la mise en oeuvre de réformes par la Grèce, les moyens de réduire sa dette et, peut-être, d'associer le FMI aux contributions financières au troisième plan d'aide internationale à Athènes.

"L'essentiel, c'est d'accepter une proposition de mécanisme liant automatiquement les mesures sur la dette à moyen terme au rythme de la croissance, ce qui réduira les divergences entre institutions", a dit Alexis Tsipras à la sortie d'un conseil des ministres, en faisant allusion à la proposition faite par Paris.

Selon Tsipras, le compromis permettra une évaluation positive de la capacité de la Grèce à gérer durablement une dette qui atteint dans les 180% de son PIB.

A l'issue de l'entretien qu'il a eu lundi à Athènes avec Alexis Tsipras et avec le ministre grec des Finances Euclide Tsakalotos, le ministre français de l'Economie, Bruno Le Maire, s'était dit optimiste sur les chances de la Grèce de parvenir à un accord sur de nouveaux prêts de ses créanciers européens.

"Depuis quinze jours, je multiplie les rencontres et je suis optimiste que nous aurons une bonne solution, nous ne sommes pas loin d’un accord", a dit le ministre français. (Michele Kambas; Eric Faye pour le service français)