TUNIS, 6 juillet (Reuters) - Une avocate tunisienne de premier plan, Sonia Dahmani, connue pour son hostilité à l'encontre du président Kaïs Saïed, a été condamnée à un an de prison, a annoncé samedi son représentant légal.

Cette décision de justice renforce la crainte de l'opposition, qui redoute qu'une critique à l'égard du pouvoir donne lieu à des représailles à l'approche de l'élection présidentielle du 6 octobre.

"La condamnation à un an de prison est injuste et confirme le ciblage de la liberté d'expression", a déclaré à Reuters l'avocat de Sonia Dahmani, Sami Ben Ghazi.

Sonia Dahmani a été arrêtée en mai après avoir participé à une émission de télévision dans laquelle elle déclarait que la Tunisie était un pays où la vie n'était pas agréable.

Les partis d'opposition, dont de nombreux dirigeants sont en prison, ont accusé le gouvernement de Kaïs Saïed d'exercer des pressions sur le système judiciaire pour cibler ses rivaux électoraux.

Ils affirment que des élections équitables et crédibles ne pourront être organisées que si les responsables politiques emprisonnés sont libérés et si les médias sont autorisés à fonctionner sans subir de pressions de la part du gouvernement. (Reportage Tarek Amara, version française Claude Chendjou)