L'industrie textile, avec sa lourde empreinte carbone, est aujourd'hui au cœur des débats, écrit Rupert Welchman, gérant de portefeuille Actions Impact – Union Bancaire Privée (UBP) dans une étude. "Epuisement des ressources naturelles, pollution, forte consommation d'énergie, émissions de gaz à effet de serre – la chaîne d'approvisionnement coche en effet toutes les cases ! Sans parler de la main-d'œuvre sous-payée (voire de l'exploitation des enfants), de la précarité de l'emploi, et des conditions de travail parfois dangereuses", souligne l'expert.

Le secteur du ‘fast-fashion', qui vise une consommation accrue et une baisse des prix, utilise encore trop de ressources, et il est grand temps qu'il se mette au vert, assure Rupert Welchman.

Vu l'importance de l'innovation technologique pour le succès de ces transformations majeures, la mission du secteur financier prend ici tout son sens, souligne-t-il.

C'est grâce à l'investissement que des initiatives sporadiques deviennent des vecteurs du changement structurel. Ainsi précise Rupert Welchman, les investisseurs ont un rôle clé à jouer en guidant les capitaux vers des entreprises d'impact novatrices en quête de solutions, et aussi en s'engageant directement auprès d'elles pour favoriser la coopération tout au long de la chaîne d'approvisionnement.

"C'est grâce aux investisseurs d'impact et aux consommateurs responsables – sans oublier la collaboration entre les différentes parties prenantes (entreprises, législateurs, organisations à but non lucratif, etc.) – que le secteur de la mode aura la capacité de revêtir pleinement son potentiel : devenir une industrie au service de la société et respectueuse de la nature", conclut le gérant.