WASHINGTON, 27 février (Reuters) - La Réserve fédérale veut être tout à fait certaine que le ralentissement perceptible à la lecture des derniers indicateurs américains peut être imputé à la rigueur du climat et qu'il ne s'agit pas d'une tendance de fond, a déclaré jeudi sa présidente Janet Yellen lors d'une audition devant le Sénat.

"Depuis ma dernière apparition devant la commission de la Chambre (le 11 février), un certain nombre de données ont suggéré des dépenses moins importantes que ce que beaucoup d'analystes avaient anticipé", a déclaré Janet Yellen.

"Une partie de cette faiblesse reflète des conditions climatiques difficiles, mais à l'heure qu'il est, il est difficile de le déterminer avec précision", a-t-elle ajouté.

"Au cours des semaines et des mois à venir, mes collègues et moi serons attentifs aux signaux qui indiqueront à quel point la reprise va dans un sens conforme à nos anticipations précédentes."

Cinq ans après l'enclenchement d'une politique ultra-accommodante destinée à combattre la récession et ses effets, la Fed a commencé à la dénouer, en réduisant notamment le montant de son programme de rachats d'actifs au cours. Selon les prévisions, elle devrait également relever ses taux d'intérêt en 2015 si tant est que la santé de l'économie continue de s'améliorer.

La première économie du monde a créé moins de 200.000 emplois au cours des deux derniers mois, incitant les investisseurs à se demander si la banque centrale n'allait pas faire une pause dans son plan de rachats d'actifs.

Janet Yellen a dit s'attendre à ce que son programme de rachat d'actifs cesse à l'automne et elle a ajouté qu'elle n'avait pas l'intention et ne voyait pas la nécessité de liquider rapidement ce portefeuille.

Le programme de rachats d'actifs est actuellement fixé à 65 milliards de dollars par mois. (Jonathan Spicer, Nicolas Delame pour le service français, édité par Véronique Tison)