WASHINGTON 4 janvier (Reuters) - L'administration Trump a proposé jeudi d'autoriser les forages pétroliers et gaziers au large de toutes les côtes américaines ou presque, en revenant sur les dispositions prises pour protéger les zones baignées par les océans Arctique, Atlantique et Pacifique.

Le projet est combattu non seulement par les mouvements écologistes, mais par des représentants des pouvoirs publics et certaines organisations professionnelles, qui craignent un recul des activités liées au tourisme.

Selon Ryan Zinke, secrétaire d'Etat à l'Intérieur, le programme d'attribution des permis de prospection sur le plateau continental extérieur pour la période allant de 2019 à 2024 permettra l'attribution de concessions sur 90% de la superficie totale de ce plateau.

"Nous voulons développer l'industrie énergétique offshore de notre nation au lieu de la céder lentement à des intérêts étrangers", souligne-t-il dans le texte du discours qu'il doit prononcer, ajoutant que le projet entre dans le cadre du programme "American Energy Dominance" de l'administration Trump.

Le département de l'Intérieur a dénombré 47 concessions potentielles, ce qui serait un record dans le cadre d'un plan d'un plan quinquennal fédéral. Onze ont été attribuées sous la présidence de Barack Obama. Quelques semaines avant son départ de la Maison blanche, le président démocrate avait interdit tout nouveau forage pétrolier et gazier dans les eaux fédérales des océans Atlantique et Arctique.

Son successeur a ordonné en avril l'abrogation de ces dispositions qui, selon le département de l'Intérieur, mettent 94% du plateau continental hors de portée des compagnies d'énergie.

Rick Scott, gouverneur républicain de Floride, a fait savoir mercredi qu'il "se battrait sans répit pour protéger l'environnement (...) en proposant plus de 3,8 milliards de dollars pour le préserver".

Frank Knapp, fondateur de la Chambre de commerce des petites entreprises de Caroline du Sud, a quant à lui reproché à Washington de favoriser le secteur pétrolier et gazier aux dépens du tourisme. (, Jean-Philippe Lefief pour le service français)