Le Conseil central de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) s'est réuni pour la dernière fois en 2018, entravé par les divisions internes entre Palestiniens. Les mouvements Hamas et Jihad islamiste ont refusé une invitation à participer à la réunion de dimanche, affirmant qu'Abbas devait d'abord instituer des réformes de partage du pouvoir.

Abbas dirige l'OLP et l'Autorité palestinienne (AP), qui exerce une autonomie limitée en Cisjordanie occupée par Israël. Son principal rival, le Hamas, dirige la bande de Gaza, qui est également un bastion du Jihad islamique.

Le leader âgé, qui a des antécédents de problèmes cardiaques, n'a pas proposé de successeur. Les deux groupes islamiques ont accusé M. Abbas, qui n'a pas organisé d'élection présidentielle depuis 2005, de ne pas faire assez pour apaiser les divisions palestiniennes qui empêchent la tenue d'un scrutin. Abbas accuse le Hamas d'être responsable de la division actuelle.

Le Conseil central, qui compte 141 membres et se réunit dimanche et lundi, devrait nommer deux confidents d'Abbas, Hussein Al-Sheikh et Rawhi Fattouh, à des postes de direction, les plaçant ainsi sur une liste restreinte pour le remplacer, selon les analystes palestiniens.

Abbas, qui doit prendre la parole lors de la session d'ouverture, souhaite que Sheikh, 61 ans, qui est aujourd'hui un agent de liaison palestinien clé avec Israël et les États-Unis, occupe le poste de secrétaire général du comité exécutif de l'OLP, en remplacement de feu Saeb Erekat, ont déclaré les analystes.

Fattouh, 73 ans, un autre collaborateur d'Abbas, est son choix pour diriger la plus haute instance décisionnelle de l'OLP, le Conseil national.

Les deux hommes sont proches d'Abbas et ne devraient pas changer de politique en ce qui concerne la gestion du conflit avec Israël.

Mais même si les nominations sont ratifiées par le Conseil central, le chemin pour succéder à Abbas, élu en 2005 pour remplacer feu Yasser Arafat à la présidence de l'AP, pourrait s'avérer compliqué.

"Il y a une longue liste de successeurs à (Abbas) et il y a un conflit interne évident", a déclaré l'analyste politique George Giacman, basé en Cisjordanie. "Si quelque chose lui arrivait (à lui), il y aurait des différends".

Les relations avec Israël devaient également être discutées lors de la session du conseil. Les pourparlers de paix israélo-palestiniens ont échoué en 2014.