Les autorités américaines ont approuvé, sous conditions, le rachat par Comcast à General Electric de 51% de NBC Universal. La transaction devrait être finalisée d'ici la fin du mois de janvier. Ce feu vert de la commission fédérale des télécommunications (FCC) et du ministère américain de la justice va permettre à Vivendi de finaliser la cession de sa participation dans NBC Universal et d'encaisser le solde du montant de cette cession, soit 3,8 milliards de dollars.

Cette somme viendra s'ajouter aux 2 milliards de dollars reçus en septembre et au 1,25 milliard d'euros reçus de Deutsche Telekom pour clore le dossier PTC. Ces fonds, mais également des lignes de crédit disponibles seront utilisés selon CIC pour financer le rachat les 44% de SFR détenus par Vodafone. Une participation que l'opérateur britannique souhaite céder. L'analyste valorise cette participation à 7 milliards d'euros.

Vivendi a fait de la réduction de sa décote de holding sa priorité, ce qui passe par le rachat de l'actionnaire minoritaire de SFR, mais aussi des 20% détenus par Lagardère dans Canal + France. Cette décote est évaluée par les brokers entre 20% et 25%. Pour l'instant, aucune discussion n'a été entamée, a déclaré Jean-Bernard Lévy, président de Vivendi, à Reuters lundi.

L'impact relutif de la montée à 100% dans SFR pourrait atteindre 20% au niveau des bénéfices par action 2011/2012, estiment certains analystes. A l'occasion d'une conférence organisée en novembre par Morgan Stanley, Jean-Bernard Lévy avait précisé que le dividende, actuellement de 1,40 euro, pourrait être relevé dans l'hypothèse d'une telle opération. Exane envisage une hausse du dividende à 1,50 euros en 2012, puis à 1,60 en 2013 et à 1,65 euros en 2014.

Ce rachat des 44% de SFR limiterait la perspective d'une importante opération de fusions/acquisitions pendant un moment. Toujours lors de la conférence de Morgan Stanley, Jean-Bernard Lévy a d'ailleurs jugé peu probable une acquisition dans les pays émergents dans les deux ans. Après avoir rencontré la direction, Nomura a indiqué lundi que Vivendi jugeait actuellement limitées la qualité et les opportunités d'acquisition.