Après un troisième trimestre médiocre en raison des effets de la pandémie et des contraintes d'approvisionnement, l'activité devrait terminer l'année 2021 sur une note optimiste, les indicateurs de la Fed d'Atlanta tablant sur une croissance annualisée du PIB de 7,2 % au quatrième trimestre, estime Vincent Manuel, directeur des investissements chez Indosuez Wealth Management.

Selon lui, cette dynamique pourrait être portée par une consommation toujours robuste grâce à l'excédent d'épargne des ménages, ainsi que par les créations d'emplois.

Ce dynamisme du marché du travail a entraîné une hausse des salaires de 4,8 %. Bien que l'on n'observe, à ce stade, aucun effet de second tour sur l'inflation, la hausse des prix est de plus en plus rapide (+6,8 % en novembre) et a tendance à se généraliser sur l'ensemble des composantes du CPI, poursuit Vincent Manuel.

Indosuez Wealth Management ne modifie pas radicalement son scénario pour 2022 : l'inflation devrait se stabiliser à un niveau élevé avant de céder du terrain à partir de la fin du deuxième trimestre, tout en restant nettement supérieure à l'objectif de la banque centrale.

Le risque demeure à la hausse, car les perturbations de la chaîne logistique pourraient finalement persister en raison de la résurgence de l'épidémie, malgré certains signaux encourageants sur les prix du fret et la baisse des arriérés de travail parmi les fournisseurs, prévient l'économiste.