Wall Street ne connaissait pas le résultat du vote du Sénat au moment de la clôture: Ben Bernanke est reconduit pour un mandat de 4 ans mais les avis furent loin d'être aussi unanimes que lors des 4 renouvellement de mandat consécutifs de son prédécesseur Alan Greenspan.

Le Président de la FED a obtenu 70 voix sur 100 (contre 77 lors du 1er tour de scrutin préliminaire au Congrès): son 'laisser faire' avant la crise lui a valu beaucoup de reproches mais la discipline politique (les 2 chefs des partis démocrates et républicains avait appelé à sa réélection) a fini par occulter la controverse sur la façon dont il a géré la faillite de Lehman et AIG.

Même les chiffres du jour ont pu décevoir, même si Qualcomm a chuté de -10% et Motorola de -14,5% (après des trimestriels décevants), le marché semble avoir joué à se faire peur avec le minuscule suspens concernant le sort réservé à Ben Bernanke au Sénat.

Le Dow Jones Industrial Average a lâché 1,15% à 10.120 après avoir plongé jusque sur vers 10.055Pts (un 'plus bas' depuis le 9 novembre 2009), le Nasdaq a plongé de -1,91% à 2.179 (le support des 2.200Pts est enfoncé pour 1% environ mais la MM100 qui gravite vers 2.175Pts a tenu bon).

Il est noter que le Nasdaq a retracé les 2.167Pts en séance, soir son ex-zénith du 23 septembre 2009 puis la zone de résistance du 14 au 20 octobre dernier (avec près de 90% de titres en repli).

L'indice Standard & Poor's a chuté de -1,2% et rejoint le support des 1.085Pts. Parmi les titres dont le repli a vraiment pesé sur la tendance, Hewlett Packard a chuté de -3,3%, Cisco de -2,8%, IBM et Pfizer de -2%, Home Depot et Verizon de -1,8%, Microsoft et Merck de -1,75%.

Parmi les 'technos' les plus travaillées, Apple a plongé de -4,1% au lendemain de la présentation de la tablette multimedia I-Pad qui n'a pas soulevé le même engouement que l'I-Pod (et Amazon qui commercialise le produit concurrent 'Kindle' a bondi de +2,2%: le marché a voté !).

Yahoo et E-Bay lâchaient -3,5%, Flextronics a également dévissé de -4,3%, Broadcom -4,5%, KLA -4,75%, LAM Research de -6%, Symantec -6,25%.
De nombreuses vedettes ont maintenant reperdu entre -10 et -15% en 2 semaines et de nombreux gérants commencent à admettre qu'il existait des raisons de craindre une correction: les déceptions' évoquées aujourd'hui n'auraient pas fait reculer Wall Street de plus de 0,5% début janvier... et les mauvais chiffres auraioent même été interprétés comme 'positifs' dans la perspective d'un maintien des 'taux bas très longtemps'.

Mais Wall Street ne semble plus croire à l'argent éternellement gratuit ni à une reprise suffisamment vigoureuse pour justifier les cours actuels.

Les commandes à l'industrie américaine n'ont progressé que de 0,3% en décembre en raison de la faiblesse inattendue du secteur aéronautique civil (baisse des réservations chez Boeing notamment).

Ce timide rebond succède au recul de 0,4% observé en novembre (révisé de -0,7%) alors que le consensus tablait sur une augmentation de 2,0%.
Hors secteur des 'transport', les commandes ont progressé de 0,9%, ce qui en revanche est supérieur aux 0,5% anticipés.
Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont reculé de -8.000 aux Etats-Unis lors de la semaine du 23 janvier mais la moyenne mobile à quatre semaine a augmenté de 9.500 à 456.250 (selon le Département du Travail).

Rien 'd'horrible' donc sur le front macro-économique, il faut donc chercher une explication du côté anticipations trop élevées concernant les trimestriels du 4ème trimestre 2009: même les profits nettement supérieurs aux estimations de Microsoft ne parvenaient qu'à faire rebondir le titre de 0,5% en 'après bourse' (contre -1,75% en séance).

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