Le 'coup de pouce' de fin de séance' était bien au rendez-vous (c'est le cas chaque soir depuis le 4 janvier) et Wall Street n'a plus clôturé au plus bas du jour: les places européennes avaient échappé à ce triste scénario, les indices US ne pouvaient pas donner le mauvais exemple.
Le Dow Jones a donc repris 30Pts au cours du dernier quart d'heure et limite son repli à -0,33%, le 'S&P' grappille 0,25% dans la dernière ligne droite et ne cède plus que 0,95%... le Nasdaq, moins facile à manoeuvrer, lâchait -1,3% après avoir affiché -1,75% à 90 minutes de la clôture.
Après les trimestriels jugés décevants d'Alcoa, les opérateurs n'ont pu se 'refaire un moral' avec les chiffres macro économiques du jour: l'embellie sur le front du commerce extérieur s'étiole, le déficit se creuse de +9,7% à 36,4Mds$ (contre 34,8Mds$ anticîpé).

Sur les 11 premiers mois de l'année, le déficit commercial atteint -340Mds$ contre -654Mds$ à la même époque en 2008, ce qui constitue d'abord le signe d'un sévère ralentissement de la demande US (même si consommation semblait plus vigoureuse en novembre) avant de traduire un retour de la compétitivité grâce à un Dollar plus concurrentiel (le billet vert flirte ce soir avec les 1,45E).


La 1ère publication trimestrielle de la saison des 'earnings' a souvent valeur de précurseur: pas de chance cette fois-ci avec Alcoa.
Le titre plonge de -11% à 15,52$ après avoir fait part d'une perte des opérations poursuivies de 27 cents par action au titre de son quatrième trimestre, sous l'effet de charges exceptionnelles.

Si le résultat par action du géant de l'aluminium apparaît légèrement positif hors charges exceptionnelles, il s'avère cependant inférieur au consensus des analystes qui tablait sur un gain de 6 cents environ.

Alcoa n'est pas le seul responsable d'une actualité des entreprises déprimante. Ainsi, Chevron (-0,5%) a indiqué que ses bénéfices du quatrième trimestre 2009 risquaient d'être inférieurs à ceux du troisième, sur la base d'un point sur sa production, principalement à cause de la faiblesse des marges de raffinage du groupe pétrolier.

KB Home décroche de près de 2% à 15,6 dollars, n'ayant engrangé un résultat net de 100,7 millions de dollars au quatrième trimestre que grâce à un crédit d'impôt sans lequel le constructeur de maisons aurait au contraire accusé une perte de 91 millions.

Electronic Arts est lui aussi lourdement sanctionné, perdant 7,8% à 17 dollars, après une réduction par l'éditeur de jeux vidéo de ses objectifs trimestriels et annuels sous l'effet de performances commerciales décevantes en fin d'année 2009.
Les valeurs technologiques ont été victimes de prises de profit sur un large front avec Micron (-5,9%), AMD (-5,4%), Applied Materials et Sandisk(-4,8%), JDS (-4,4%), Texas Instruments (-4,2%) ou encore Motorola, Sprint et Qwest (-3,6%).
Les valeurs financières ont pesé sur le Dow Jones et le 'S&P' avec Citigroup (-3%), Bank of America (-3,3%), Wells Fargo et JP Morgan (-2,5%) mais aussi XL Capital (-5%), l'assureur Aetna (-6,5%) ou MGIC (-8,5%).


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