Le Dow Jones des trente valeurs industrielles les plus importantes des Etats-Unis a cédé 0,21%, 25,65 points, à 12.020,03, le S&P, indice de référence des gérants de fonds, a perdu 2,38 points, 0,19%, à 1.244,58 tandis que le Nasdaq s'est adjugé 5,86 points, 0,22%, à 2.626,20.

Au lendemain d'une séance lors de laquelle les marchés d'actions américains s'étaient adjugés plus de 4% en réaction à l'annonce d'une action coordonnée des principales banques centrales pour préserver la liquidité sur des marchés secoués par la crise de la dette, les investisseurs sont restés sur la réserve dans l'attente de la publication vendredi des chiffres de l'emploi.

Les analystes interrogés par Reuters anticipent en moyenne 122.000 créations d'emploi dans le secteur privé, mais les chiffres supérieurs aux attentes publiés cette semaine par ADP laissent espérer que les statistiques de vendredi soient meilleures que prévu.

Si tel était le cas, il n'y aurait cependant que peu de place pour l'enthousiasme, le taux de chômage risquant, lui, de demeurer très proche de 9%.

"Je ne peux pas imaginer qu'on puisse s'exciter à l'idée de 150.000 nouveaux emplois", a estimé Chad Morganlander, gestionnaire de portefeuille chez Stifel, Nicolaus & Co dans le New Jersey.

Les chances que l'enthousiasme fasse son retour dès vendredi sur les marchés apparaissent d'autant plus minces que les yeux des investisseurs restent braqués vers l'Europe où la crise de la dette souveraine ne trouve pas son épilogue.

Le président de la Banque centrale européenne Mario Draghi a fait comprendre qu'il était prêt à prendre des mesures supplémentaires pour soutenir l'économie de la zone euro, ajoutant que les risques baissiers avaient augmenté et que la BCE était consciente des difficultés croissantes des banques.

Rodrigo Campos, Nicolas Delame pour le service français