L'indice Dow Jones a cédé 0,15%, soit 24,50 points, à 16.117,24, accusant ainsi sa sixième session de baisse consécutive.

Le S&P-500, plus large, a pris 0,27 point, soit 0,01%, à 1.862,76. Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 2,07 points (+0,05%) à 4.217,39.

La cote a notamment été soutenue par le compartiment énergétique (+1,69%), lui-même porté par une tentative de rebond des cours de pétrole après leur glissade de quelque 25% depuis la mi-juin.

Malgré sa légère hausse, le S&P se traite encore à un niveau bien inférieur à sa moyenne mobile sur 200 jours, actuellement de 1.905 points. Et il reste en repli de plus de 2% depuis le début de la semaine et de plus de 5% depuis le début du mois.

Les gains depuis le début de l'année ont été ramenés à moins de 1% après +29,6% en 2013.

"Il faut que le S&P retrouve sa moyenne mobile sur 200 jours avant que l'on puisse dire que le mouvement haussier est revenu. Nous avons observé des supports techniques mais les fondamentaux ne sont guère solides avec la fièvre Ebola, une croissance mondiale faible et le bas niveau du prix des matières premières", a déclaré Bucky Hellwig, vice-président chez BB&T Wealth Management.

Les indicateurs macro-économiques du jour ont laissé entrevoir que la vigueur de l'économie américaine était intacte.

Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont diminué aux Etats-Unis lors de la semaine au 11 octobre, à 264.00 contre 287.000 la semaine précédente, soit leur plus bas niveau depuis avril 2000, a annoncé le département du Travail.

La production industrielle américaine a connu en septembre sa croissance la plus soutenue en près de deux ans, dans le sillage en particulier des sociétés de services aux collectivités, un bon signe quant à la consistance de la reprise économique.

L'activité industrielle dans la région du centre du littoral atlantique des Etats-Unis est ressortie en baisse un peu moins marquée que prévu en octobre, suivant l'indice d'activité de la Réserve fédérale de Philadelphie.

En outre, le président de la Réserve fédérale de Saint-Louis a déclaré jeudi qu'il n'était pas exclu la banque centrale continue à racheter des obligations pour l'instant au vu du fléchissement des anticipations d'inflation.

Le programme d'assouplissement quantitatif de la Fed, qui devrait bientôt prendre fin, a été un puissant facteur de hausse de Wall Street sur les deux années écoulées.

Du côté des valeurs, le titre Chesapeake Energy s'est envolé de 16,99% à 20,79 dollars, plus forte hausse du S&P 500, après que le deuxième producteur de gaz naturel aux Etats-Unis a annoncé avoir vendu des actifs gaziers et pétroliers à Southwestern Energy pour 5,37 milliards de dollars.

De son côté, le titre Southwestern Energy a plongé de 10,42% à 31,97 dollars, accusant la deuxième plus forte baisse du S&P 500. Les investisseurs estiment en effet que la société a payé un prix trop élevé pour les actifs de Chesapeake dans les champs de schiste de Marcellus et Utica, respectivement en Virginie occidentale et en Pennsylvanie.

De son côté, le titre Netflix (-19,4%) a subi la plus forte baisse du S&P 500 après que le groupe de vidéo en streaming a annoncé mercredi soir moins de nouveaux abonnements que prévu à ses services.

(Benoit Van Overstraeten pour le service français)

par Caroline Valetkevitch