Le Dow Jones clôture en hausse de +0,43%, au plus haut depuis le 23 juin 2008 et le Nasdaq (+0,37%... qui s'est arraché à la hausse à la dernière minute) clôture au plus haut depuis le 26 octobre 2007 (tutoyant des records historiques).

Après 8 semaines de hausse consécutives, pourquoi une 9ème (c'est bien parti) puis une 10ème, une 11ème... aucune hausse de taux n'est anticipée avant 2012 (malgré les signaux inflationnistes qui se multiplient, comme les 1% du CPI britannique en décembre, avec des prix en hausse de 3,7% sur 1 an).

Plus les indices US enchaînent les hausses malgré une actualité peu favorable, voir des séries entières de statistiques décevantes, plus les opérateurs deviennent convaincus qu'il n'y a plus qu'un sens possible pour les actions: la hausse, puis encore de la hausse à perte de vue.

Une enquête de Bank of America du 7 au 13 janvier réalisée auprès de 200 gérants révèle que 55% d'entre eux sont disposés à surpondérer leurs portefeuilles en actions, les 45% restants n'ont pas l'intention d'en vendre, ce qui équivaut à un consenses presque à 100% haussier comme il a rarement été donné d'en observer depuis 50 ans.

C'est un secret de polichinelle, l'argent déversé par la FED sous forme de 'QE-2' et des taux artificiellement bas font grimper inexorablement les indices: plus personne ne pense que cela constitue une 'conséquence collatérale' du soutien à léconomie (la raison officielle invoquée pour justifier l'impression sans limite de Dollar qui ne correspondent à aucune richesse existante ou à venir) mais bien le but de l'opération.

Il s'agit de procurer aux banques une source d'enrichissement quasi illimitée et apparemment sans risque, quitte à ce que la notion de marché soit totalement subvertie (cette stratégie de la FED consacre la déconnexion entre le cours de bourse et la notion de 'valeur'), au nom d'un hypothétique cercle vertueux qui verrait l'euphorie de la bourse s'insinuer dans 'l'économie réelle'.

Pour l'heure, les statistiques du jour sont loin de confirmer ce genre d'espoir puisque la dernière enquête de la NAHB (syndicat national US des constructeurs de maisons individuelles) est très décevante. l'indice d'activité stagne sur son plancher historique de 16 tandis que l'institut Case-Shiller note une raréfaction rampante du crédit et des anticipations de plus en plus baissières sur la valeur des biens immobiliers.

L'indice Empire State compilé par la Fed de New York n'apporte pas de réconfort : il s'établit à +11,9, contre +10,4 en décembre -c'est donc une progression- mais les économistes anticipaient une hausse supérieure à 13 en janvier.

Un des grands rendez-vous de cette journée, c'était les résultats d'IBM: ils ressortent à 4,18$ par titre (4,08$ estimé), chiffre d'affaire de 29Mds$ (conforme au consensus): après un gain de +1,7% en séance, le titre gagne 2,75% à 154,55$ en transactions électroniques.

Le Nasqdaq a été tiré à la hausse par First Solar +5%, Symantec +4%, Motorola +3,8%, Garmin +3,5%, Google +2,5%, Qualcomm +2%.

La seule baisse d'importance concernait Citigroup dont le bénéfice est ressorti inférieur de moitié aux prévisions à 4 Cent par titre au lieu des 8 Cent anticipés: le titre a chuté de -6,4% et entraîne dans son sillage Bank of America (-1,7%) et Morgan Stanley (-1%).



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