La séance du vendredi à t'elle eu lieu ? A la lecture du score du Nasdaq (0,00%), on pourrait croire que vendredi était jour férié.

Impression confirmée avec le Dow Jones Industrial qui progressait de 0,04 tandis que le Standard & Poor's 500 reculait d'autant (à 1.183 points).

Les trois dernières séances affichaient le même scénario de stagnation dans des volumes dignes d'un mois d'août: les 'sherpas' de Wall Street voudraient tuer la volatilité qu'ils ne s'y prendraient pas autrement: sur la semaine le Dow s'effrite de -0,4% tandis que le Nasdaq grappille 0,65%.

Les scores sont en réalité figés autour de 11.000Pts depuis le 18 octobre (1.180 pour le 'S&P') et cela ne doit certainement rien au hasard: toute tentative d'imprimer un mouvement directionnel est impitoyablement muselée.

La dernière séance du mois d'octobre n'a même pas donnée lieu à un petit coup de pouce opportuniste, mais il faut convenir que la performance mensuelle est impressionnante avec +5,8% pour le Nasdaq et pour le Dow Jones (+4% après un mois de septembre tonitruant à +7%).

Les indices ont simplement été maintenus au contact de leur zénith annuel à 3 séances des élections et la décision du comité de politique monétaire de la Fed (FOMC).

Les chiffres mensuels de l'emploi tombant 48H après que Ben Bernanke ait dévoilé sa stratégie ne devraient guère avoir de retentissement sur la tendance.

Le produit intérieur brut américain devait servir de 'market mover' (la FED avait signalé que c'était un 'chiffre clé') mais il semble que tout soit déjà acté par avance (et donc intégré dans les cours).

Le PIB a augmenté comme prévu de +2,0% en rythme annuel par rapport au trimestre précédent (+1,7%).

Les investisseurs ont beau se féliciter d'un taux de 75 à 80% de résultats ' meilleurs que prévu', cela n'a rien changé depuis une semaine (le procédé consistant à sous-évaluer de -10% les profits ne trompe plus grand monde) et dans ce contexte les vraies déceptions sont sanctionnées.

Chevron (-2,2% ) est l'un des seuls géants du 'Dow' à avoir déçu les investisseurs avec des marges sous pression et une ndemande intérieure anémique.

Même sanction contre le pharmacien Merck (-1,7% avec un chiffre d'affaires inférieur aux attentes.

Le seul véritable éclair haussier de cette séance archi nmorne fut à mettre au crédit d'Estée Lauder qui s'est envolé de +10,5% alors que les profits explose: le groupe en a profité pour rehausser ses prévisions annuelles.

Si le calme plat a régné sur le front des actions, le ramassage a repris sur le marché obligataire avec un rendement du bon du Trésor à 10 ans en baisse de -0,05% à 2,61% contre 2,66% jeudi soir.

Le T-Bond à 30 ans a rejoint le seuil symbolique des 4,00% contre 4,054% et à l'autre extremité de la courbe des taux, le '5 ans' offre moins de 1,25%, le '7 ans' reste sous les 2%.

Autrement dit, le marché obligataire anticiperait une croissance molle et sans inflation jusqu'en 2017 ce qui apparaît impossible compte tenu des masses d'argent imprimés aux Etats Unis depuis septembre 2008.

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