Alors que l'orientation des contrats 'futures' de Chicago laissait présager une vive hausse ce matin, les marchés d'actions américains évoluent sur une note plus mesurée que prévu ce mardi, à la suite de la publication d'indicateurs économiques plutôt décevants.

A l'approche de la mi-séance, le Dow Jones affiche malgré tout des gains de 0,3% à 8984,6 points, tandis que le Nasdaq avance de 1% à 1643,5 points.

'Les facteurs saisonniers sont favorables et je crois que le marché dispose d'une dynamique suffisante pour grimper jusqu'au 20 janvier, jour de l'investiture de Barack Obama', estime un analyste.

Les investisseurs ont toutefois manifesté une certaine déception en début de séance, au moment de la lecture des chiffres relatifs aux commandes à l'industrie, ressortis en repli de 4,6% en novembre dernier, après une baisse de 6% en octobre.

A titre de comparaison, les économistes tablaient sur un recul de moindre ampleur, le consensus anticipant un repli d'environ 3% pour le mois de novembre.

Toujours en novembre, l'indice des promesses de vente dans l'immobilier aux Etats-Unis a reculé de 4% à 82,3, soit le niveau le plus bas depuis le début de l'enquête du NAR en 2001. De plus, l'indice annoncé pour le mois d'octobre a été fortement révisé en baisse à 85,7, contre 88,9 initialement.

La seule statistique un peu 'rassurante' concerne le secteur des services avec un rebond de l'indice ISM des directeurs d'achat à 40,6 le mois dernier, contre 37,3 en novembre. Les économistes de Wall Street s'attendaient à une contraction proche de 37 en moyenne.

La tendance est néanmoins soutenue par les poids lourds du secteur énergétique comme Chevron (+1%), bien orientés avec la progression des cours du brut (+0,1% à 48,4 dollars) sur fond de tensions entre Israël et le Hamas et de coupure des livraisons de gaz russe à l'Ukraine. Ses gains atteignent 28% sur les quatre dernières séances.

Sur le Dow, Johnson & Johnson s'inscrit en repli sensible (-1,4% à 59,2 dollars) à la suite de commentaires prudents des analystes de Citigroup, qui maintiennent malgré tout leur recommandation d'achat sur le géant pharmaceutique.

Altria lâche 1,2% à 15,2 dollars après avoir annoncé mardi avoir bouclé l'acquisition du producteur américain de tabac à mâcher UST dans le cadre d'une transaction estimée à 11,7 milliards de dollars, dont 1,3 milliard de reprise de dette.

Dow Chemical prend 5,2% à 15,8 dollars après avoir déclaré envisager des options juridiques pour protéger ses intérêts après l'annulation de son projet de coentreprise K-Dow avec le koweïtien PIC.

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