Paris (awp/afp) - La croissance dans les pays de la zone euro devrait rester "modérée" au cours des prochains mois, selon les prévisions publiées mardi par trois instituts européens, qui estiment que le référendum pro-Brexit aura "peu d'influence" à court terme sur le commerce dans la région.

Le produit intérieur brut (PIB) devrait ainsi croître de 0,3% au troisième trimestre 2016 au sein du bloc monétaire, puis de 0,4% au quatrième trimestre 2016 et au premier trimestre 2017, estiment l'Insee (France), l'Ifo (Allemagne) et l'Istat (Italie).

"La croissance proviendrait d'abord de la hausse, modeste mais solide, de la consommation privée", qui s'était enrayée au cours du printemps en raison notamment de la météo peu clémente, soulignent les trois instituts statistiques dans un communiqué commun.

La demande extérieure devrait pour sa part gagner "de la vigueur durant les mois d'hiver", en raison de "la fin des effets négatifs du cycle de déstockage américain", mais aussi des "programmes de dépenses publiques en Chine" et de la "reprise japonaise qui se confirme".

L'investissement, enfin, devrait rebondir "modestement", après avoir stagné au printemps: il gagnerait ainsi 0,6% au quatrième trimestre 2016 et au premier trimestre 2017, "à la faveur d'un renforcement de la demande extérieure" et "des conditions favorables de financement", estiment l'Insee, l'Ifo et l'Istat.

Cette accélération modeste de l'activité se ferait sur fond de reprise progressive de l'inflation, qui atteindrait 0,3% au troisième trimestre, 0,7% à l'automne et 1,3% cet hiver, après un recul des prix de 0,1% en glissement annuel au deuxième trimestre 2016, d'après les trois instituts.

Ces derniers, dans leurs prévisions, mettent toutefois en garde contre les aléas politiques liés à la perspective du Brexit.

"À court terme, le référendum pro-Brexit aurait peu d'influence sur le commerce de la zone euro", soulignent les trois organismes, qui notent que le vote des Britanniques n'a "pour l'instant pas déclenché de turbulences significatives dans l'économie" de la région.

Mais "il pourrait peser sur la confiance des investisseurs si les perspectives politiques de l'Union européenne s'assombrissaient", préviennent-ils.

afp/rp