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Malgré l’annonce vendredi d’un accord sur le renforcement de la discipline budgétaire par les pays de l’Union Européenne, à l’exception du Royaume Uni, les places boursières ont entamé cette nouvelle semaine sur une note négative. Les agences de notation continuent de susciter des inquiétudes, Standard & Poor’s ayant indiqué qu’elle prendra la décision d'abaisser ou non la note de 15 membres de la zone euro dans les prochains jours. Moody’s estime également que l'accord propose peu de nouveautés. A ce titre, elle évoque qu’elle réexaminera les notes européennes au cours du premier trimestre 2012.


Indices

Sur la semaine écoulée, les principaux indices internationaux ont finalement fait du surplace. Ces derniers restent donc en phase de consolidation horizontale avec toujours une très nette surperformance des marchés américains. Le CAC40 oscille au sein du range 3050/3250 points et c’est seulement la sortie de cette zone qui permettra de renouer avec une tendance affirmée.
Aux Etats-Unis, le DOW JONES reste à proximité de ses récents plus hauts. Il conviendra donc de suivre de près la sortie des 11950/12230 points pour anticiper une nouvelle impulsion haussière avec les plus hauts annuels en ligne de mire. A contrario, une rechute rapide en direction des 11830 points puis 11730/11650 points serait envisagée.

A noter que l’indice chinois (Shanghai composite) vient d’enregistrer de nouveaux plus bas annuels dès ce lundi (ci-dessous).




Matières premières

La réticence des investisseurs à intervenir sur les actions durablement ne profite toujours pas à l’or et à l’argent. Les métaux précieux restent par conséquent corrélés à l’évolution des marchés.
Ces derniers se situent dans un schéma de consolidation avec des amplitudes de plus en plus faibles. Cette baisse de la volatilité crée graphiquement des configurations en triangle qui en cas de franchissement augmenteraient significativement la nervosité des mouvements. Ces métaux, longtemps considérés comme valeurs refuge, cèdent du terrain surtout par rapport au dollar ; ce dernier devenant la valeur de repli pour les opérateurs en cas d’aversion aux risques généralisée.
Le pétrole reste ferme, les prix étant en partie stabilisés à proximité des plus hauts annuels par les révisions économiques maussades et par la situation tendue sur le dossier irannien.


Analyse sectorielle

Malgré une certaine volatilité Intraday en fin de semaine, la performance des marchés actions reste proche de l’équilibre. Les écarts les plus significatifs sont à mettre au compte de Peugeot, Carrefour et ST Microelectronics qui ont perdu entre 8 et 10%.
Sur un plan fondamental, on note des révisions à la baisse des différents secteurs financiers (les assurances, les services financiers, et les services bancaires). Seul le secteur des « utilities » bénéficie d'une legère amélioration à la hausse de la part du consensus Thomson Reuters. Ces données ne sont pas très encourageantes pour les publications annuelles à venir.


Marchés des changes

L’euro continue d’être pénalisé par la situation économique de la zone euro. La monnaie unique lâche du terrain notamment face au dollar pour se négocier aux alentours des 1,32. Le point bas de septembre, contre le billet vert, se situe proche des 1.3150. Le franchissement à la baisse de ce seuil technique pourrait entrainer la monnaie des "dix-sept" assez rapidement sur les 1.29. Cette faiblesse se vérifie également contre le Yen et la Livre Sterling avec des parités à proximité de leurs plus bas annuels. La pression des agences de notations sur les pays membres ainsi que l’intervention limitée de la BCE sur les rachats d’obligations pèsent sur le comportement de l’euro.


Statistiques économiques

L’actualité macroéconomique fut très majoritairement européenne. Le discours de Mario Draghi et le Sommet étaient attendus de tous les investisseurs. Si la baisse des taux fût sans surprise, les marchés auront été déçus de l’inflexion du président de la BCE concernant les rachats massifs d’obligations des pays de la zone Euro. La confiance des consommateurs aux Etats-Unis et les conclusions du Sommet auront permis au CAC 40 de signer vendredi sa plus belle séance de la semaine.
Il faudra être attentif aux décisions politiques de la Réserve fédérale et d’un éventuel "quantitative easing 3" pour le début d’année prochaine. L’évolution des ventes de détail, les stocks des entreprises ainsi que les enquêtes manufacturières des Réserves fédérales de New York et de Philadelphie complèteront les données macroéconomiques. De ce côté de l’Atlantique, le ZEW allemand sera publié mardi.


Rallye évanescent ?

Le Sommet Européen a instauré une discipline budgétaire très stricte afin qu’une telle crise ne se reproduise plus. Néanmoins, le rachat de dettes souveraines de pays en difficulté est resté à la marge de ce dernier. A court terme, la Banque Centrale Européenne est la seule capable de juguler la tension sur les taux obligataires, mais elle n’est pas décidée à intervenir massivement dans l’immédiat.

Si des mécanismes de financement sont prévus, la confusion demeure concernant leur mise en place. Est-ce une stratégie politique ou un désaccord de fond ? Toujours est-il que cette incertitude ambiante n’est pas propice à une reprise durable des indices actions à court terme.

En cette fin d’année 2011, les marchés restent ancrés dans des fourchettes techniques bien définies. Pour s’en extraire, il faudra un retour durable de la confiance des investisseurs sur la monnaie européenne et par conséquent sur les actifs libellés dans cette devise.


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