Encore totalement inexploité il y a quelques années, le Marais d’Ibéra (« l’eau qui brille » en langue guarani) est composé d’un vaste réseau d’étangs couvrant près de 25 000 km² dans la province de Corrientes, située au nord-est de l’Argentine. Riche d’une faune comprenant 350 espèces d’oiseaux, 85 espèces de mammifères et environ 70 espèces de reptiles, cet écosystème comprend également une flore aussi diverse qu’abondante.

C’est dans ce petit paradis que George Soros ambitionnait de construire un barrage, plus précisément à Ayui Grande. Ce projet était soutenu par le groupe Copra, qui appartient groupe spécialisé dans le multimédia Grupo Clarin, en association avec Adecoagro, propriété de George Soros.

La volte-face des autorités argentines
Or, ce dernier aurait annoncé sa décision d’abandonner le projet, sûrement lassé de la vive opposition conduite par l’organisation écologiste « Gardiens de l’Ibéra ». Celle-ci soutient que le projet de barrages peut nuire à aux marais, deuxième zone humide du continent sud-américain. Le projet Ayui consisterait en effet à inonder près de 8 000 hectares des marais, mais le gouverneur de la province de Corrientes avait donné son feu vert.

Celui-ci fut désapprouvé peu après par le secrétariat argentin à l’Environnement, qui a estimé que le projet s’avérait incompatible avec la loi de protection de l’environnement et des forêts primitives. Les Gardiens de l’Ibéra exigent maintenant que le groupe Copra renonce à son tour au projet de barrage.