John Elkann se veut rassurant sur l’italianité de Fiat
Convoqué par Silvio Berlusconi après les déclarations de l’administrateur délégué de Fiat sur un éventuel transfert aux Etats-Unis du siège de Fiat, le président du constructeur a confirmé son intention d’investir massivement dans la Péninsule.
A l’issue de cette réunion, les responsables de Fiat se sont employés à rassurer l’Italie : aucun déménagement n’est prévu et le constructeur va engager un plan d’investissement de quelque 20 milliards d’euros dans le pays. Concrètement, le sixième constructeur européen veut accroître sa production de 650 000 à 1,4 million de voitures par an, en contrepartie d’une plus grande souplesse des ouvriers de ses cinq usines italiennes.
Les ouvriers de Fiat seront bientôt plus flexibles
Le mouvement s’est d’ailleurs déjà enclenché : il y a quelques jours, les salariés du site turinois de Mirafiori et de celui de Pomigliano ont accepté par referendum un durcissement de leurs conditions de travail en échange d’investissements sur les sites en question. L’accord, qui prévoit des rotations de nuit et davantage d’heures supplémentaires, passe par la mise au point d’un contrat spécifique à l’usine. En outre, ces salariés ne dépendent plus de la convention collective de la métallurgie.
Si Fiat devrait rester en Italie, son développement à l’international devrait s’accélérer. Le constructeur turinois souhaite, d’ici à 2013, grimper à 51% du capital de Chrysler, dont il détient actuellement 25%.