Le groupe précise dans un communiqué avoir fixé le prix de l'action ordinaire à 16,75 dollars (soit 12,83 euros au taux de 1,3060 dollar pour un euro). De leur côté, les MCN porteront un coupon de 6% par an et seront convertibles au prix minimum de 16,75 dollars et au prix maximum de 20,94 dollars.

L'offre d'actions représente un total de 1,75 milliard de dollars - ce qui correspond à environ 104 millions d'actions ordinaires - et l'offre de billets obligatoirement convertibles un total de 2,25 milliards de dollars, détaille le groupe.

"Les MCN auront une maturité de trois ans; ils seront émis à 100% du montant du principal et seront obligatoirement convertis en actions ordinaires d'ArcelorMittal à leur échéance à moins qu'ils n'aient été préalablement convertis au gré des porteurs ou d'ArcelorMittal ou à la survenance de certains événements particuliers conformément aux conditions de ces MCN", dit-il.

La famille Mittal, qui dirige le groupe de sidérurgie, a participé à l'opération, apportant 600 millions de dollars, dont 300 millions de dollars en MCN et 300 millions en actions.

Goldman Sachs est l'unique coordinateur mondial de l'offre combinée, alors que BofA Merrill Lynch, Crédit agricole et Deutsche Bank en sont teneurs de livres associés.

ArcelorMittal rappelle que cette levée de fonds servira à réduire son endettement. Elle permettra de ramener sa dette nette à 17 milliards de dollars au 30 juin 2013, contre 22 milliards attendus fin 2012 et d'"atteindre plus rapidement" son objectif de dette à moyen terme de 15 milliards de dollars.

Son PDG Lakshmi Mittal a indiqué mercredi qu'outre cette émission, des cessions d'actifs, la baisse du dividende et des réductions de coûts permettraient d'atteindre cet objectif.

Le groupe a par ailleurs déposé une offre pour le rachat d'actifs mis en vente par ThyssenKrupp, une acquisition qui n'affecterait pas l'objectif de dette. Son directeur financier Aditya Mittal a laissé entendre mercredi qu'il était intéressé par l'aciérie américaine d'Alabama.

ArcelorMittal avait dans le même temps confirmé ses prévisions de résultats 2012, avec un résultat brut d'exploitation (Ebitda) attendu à environ sept milliards de dollars.

Juliette Rouillon, édité par Nicolas Delame