L'été dernier, le Ministre Bruno Le Maire ne cachait pas son inquiétude quand il s'agissait d'évoquer les difficultés du secteur : c'est « la crise économique la plus grave de ces trente dernières années », avouait-il.

Il en faut plus pour freiner les ardeurs d'entrepreneur de Vincent Bolloré. C'est dans l'adversité qu'il se révèle le plus opiniâtre. Il est fin prêt pour aller vers « des secteurs qui ne marchent pas mais qui vont marcher » a-t-il expliqué. Après « l'auto écolo » et les médias, ce sera donc, dans un tout autre registre, la filière agricole.

Le milliardaire s'est déclaré disposé à investir dans des exploitations ou même à financer un long métrage. Il a d'ailleurs très clairement exprimé sa position à l'occasion du congrès annuel de la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles) : « Je crois à l'agriculture française. C'est dans votre secteur qu'il faut investir, c'est un secteur d'avenir ».

À l'instar d'un certain nombre d'investisseurs fortunés qui pensent, comme Jim Rogers, que les produits agricoles seront les pépites d'or de demain, Vincent Bolloré n'a donc pas caché que ses intentions n'étaient pas que philanthropiques.

Avec une population mondiale qui a plus que doublé en l'espace de 60 ans, passant de 2,5 à près de 7 milliards d'individus, une forte croissance de la demande de matières premières est plus que probable. Et Vincent Bolloré compte bien être là pour y pourvoir.

Après l'Inde et la Chine, l'homme est convaincu que l'Afrique offrira d'excellentes perspectives d'investissement. Fortement implanté sur ce continent, Bolloré Africa Logistics dispose d'une position stratégique idéale pour y développer ses projets en matière d'agriculture.