Abertis est en légère baisse de 0,41% à 13,50 euros à la Bourse de Madrid. Les investisseurs se montrent plutôt indifférents au rachat par le groupe de concessions autoroutières de la participation de la Caisse des dépôts et consignations au capital de HIT. Ce Holding d’Infrastructures de Transports avait été créé en 2005 pour participer aux appels d'offres lancés par l'Etat français, désireux de privatiser les autoroutes, et détient depuis 100% du réseau Sanef.

HIT était donc un consortium emmené par Abertis, avec à ses côtés la CDC, mais aussi CNP Assurances, Predica (Credit Agricole), Axa et Foncière Financière et de Participations (FFP) de la famille Peugeot.

Ce matin, le groupe espagnol, qui détenait jusque-là 52,55% du capital du HIT, a donc exercé l'option d'achat qu'il détenait sur la participation de la Caisse des dépôts et consignations pour 491 millions d'euros, grimpant ainsi à 63,07%. Cette opération devrait augmenter d'environ 30 millions d'euros le bénéfice net d'Abertis en 2017 sachant que HIT était déjà pleinement consolidé dans ses comptes. C'est sans doute ce faible impact qui explique, au moins en partie, l'indifférence des marchés à cette opération.

Reste que le renforcement d'Abertis dans l'organe de contrôle de Sanef intervient au début d'une année 2017 qui sera sans doute marquée par le déploiement du deuxième plan de soutien aux concessionnaires d'autoroutes, d'un montant d'un milliard d'euros. Cette nouvelle vague d'investissements publics sera notamment financée par une augmentation de 0,3 à 0,4% des tarifs des péages entre 2018 et 2020.