par Noëlle Mennella

En revanche, les services prépayés ont pâti en Europe des effets négatifs de la poursuite de la hausse du chômage.

Lors d'une conférence téléphonique, Gilles Pelisson, P-DG du numéro quatre mondial de l'hôtellerie, a précisé que les tendances encourageantes observées dans l'hôtellerie au premier trimestre s'étaient confirmées dans les premiers jours d'avril.

Accor, qui a annoncé en février dernier sa scission entre deux sociétés distinctes - l'une consacré à l'hôtellerie et l'autre aux services - n'a pas donné de prévisions ni sur la totalité de l'exercice ni même sur son deuxième trimestre.

La scission du groupe doit intervenir en juillet et la première cotation de la branche services est prévue le 2 juillet.

Questionné sur les effets sur son activité des perturbations liées à l'éruption volcanique en Islande, Gilles Pelisson a indiqué qu'ils avaient été "plutôt positifs" jusqu'au week-end mais qu'il n'avait aucune idée de l'impact global sur l'activité qu'il pourrait avoir.

S'agissant du sort réservée à la participation de 49% que détient Accor dans Lucien Barrière, Gilles Pelisson a répété que les modalités de la sortie du groupe de casinos - "soit par cession à des investisseurs spécifiques soit par une mise sur le marché par la forme d'une IPO" - étaient toujours à l'étude et

qu'aujourd'hui rien n'était arrêté."

Commentant les premiers jours d'avril le P-DG a déclaré qu'ils "confirment qu'il y avait sur le haut et milieu de gamme en Europe une reprise des taux d'occupations et des prix moyens dans la majorité des pays".

LE CONSENSUS BATTU

Il a observé que le redémarrage de l'économie profitait d'abord aux hôtels de haut et milieu de gamme grâce à un retour de la clientèle affaire. Les hôtels économiques (Formule 1, Ibis, Etap Hotel), qui en général ont mieux résisté dans cette crise, ne sont pas aussi impactés par le redémarrage économique, a-t-il poursuivi.

Le chiffre d'affaires a totalisé 1.666 millions d'euros au premier trimestre, contre 1.622 millions prévu par le consensus Reuters.

L'activité de l'hôtellerie (+0,8% à données comparables) y a contribué à hauteur de 1.439 millions et l'activité services (chèques cadeaux, tickets restaurants) pour 227 millions (-0,4% en comparable).

Dans l'activité hôtellerie, le segment haut et milieu de gamme (Enseignes Sofitel, Novotel et Mercure) a réalisé une croissance de 2,8% en données comparables.

L'hôtellerie économique (hors Etats-Unis) publie des ventes en hausse de 2,7% en données comparables. Aux Etats-Unis, ce segment est en baisse de 7,5%.

"C'est une bonne surprise. Les ventes sont meilleures que prévu", commente Mathias Desmarais (Exane BNP).

Mardi, l'action Accor a terminé en hausse de 0,34% à 42,6 euros alors que le CAC 40 a gagné 1,41% et que l'indice européen des voyages et des loisirs a crû de 1,53%.

Eurazeo et Colony, les actionnaires de référence d'Accor, possèdent 30% de son capital.

Édité par Jean-Michel Bélot