Genève (awp/ats) - L'homme, à l'origine d'une fausse alerte à la bombe qui a cloué jeudi au sol un avion reliant Genève à Moscou, a été reconnu vendredi coupable de menaces alarmant la population. Il écope de six mois ferme de prison.

Cette condamnation est tombée à l'issue de l'audition du prévenu par le Ministère public genevois. Il a été condamné par voie d'ordonnance pénale qui peut faire l'objet d'une opposition, précise le Parquet dans un communiqué. Etant donné que la décision n'est pas entrée en force, l'homme est ressorti libre.

Cet Indien, âgé de 39 ans, s'est présenté jeudi au guichet d'une compagnie aérienne à l'aéroport de Genève. Il a déclaré qu'une bombe se trouvait à bord d'un avion. Selon "Le Matin", l'individu aurait agi de la sorte, car il était en retard et pensait ainsi pouvoir attraper son vol Aeroflot à destination de Moscou prévu à 12h35.

115 personnes débarquées

Le Ministère public précise qu'il a minimisé la portée de ses menaces lors de la procédure pénale. L'appareil se trouvait en phase de décollage au moment de la fausse alerte à la bombe. Les 115 personnes qui se trouvaient à bord ont été débarquées. Les bagages ont également été sortis des soutes et les passagers ont été contraints de les identifier.

Une femme française qui était aussi à l'origine d'une fausse alerte à la bombe qui avait bloqué l'aéroport de Genève en juillet dernier avait été condamnée par Tribunal correctionnel d'Annecy à six mois de prison, dont trois ferme. Une facture de 90'000 francs suisses correspondant aux heures de travail de la police mobilisée suite à son appel lui a aussi été envoyée.