BEYROUTH - Les rebelles syriens du groupe Djaïch al Islam ont accusé hier les forces gouvernementales d'avoir eu recours à des armes chimiques contre des civils de Douma, dans la Ghouta orientale, où une cinquantaine de personnes ont été tuées selon des secouristes.

La presse officielle syrienne a de son côté catégoriquement démenti une telle attaque, tout comme la Russie.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), onze personnes sont mortes étouffées par la fumée émise par des bombardements conventionnels. Soixante-dix autres personnes, présentaient des signes d'intoxication après des raids de l'aviation syrienne, a ajouté l'organisation basée à Londres.

Le directeur de l'OSDH, Rami Abdelrahman, a dit ne pas être en mesure de confirmer que des armes chimiques avaient été utilisées à Douma.

Par ailleurs, selon la télévision d'Etat, le régime syrien va entamer aujourd'hui des discussions avec les rebelles de Djaïch al Islam. Le groupe rebelle n'a pas confirmé l'information.

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BUDAPEST - Viktor Orban, tenant en Europe d'une ligne dure envers l'immigration, devrait remporter aujourd'hui un troisième mandat consécutif de quatre ans comme Premier ministre hongrois, au terme d'une campagne où il s'est posé en garant des valeurs chrétiennes de son pays face à l'afflux de migrants musulmans.

Les bureaux de vote ont ouvert ce matin à 06h00 (04h00 GMT) et fermeront ce soir à 19h00 (17h00 GMT).

Une victoire claire et nette d'Orban pourrait encourager celui-ci à renforcer l'alliance de pays d'Europe centrale qui s'est constituée face à la politique migratoire de l'Union européenne et face aux projets de plus grande intégration.

Le parti Fidesz de Viktor Orban arrive en tête dans tous les sondages, qui prévoient sa victoire, même si ce ne sera sans doute pas le raz-de-marée constaté lors des législatives de 2010 et de 2014.

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SAO BERNARDO DO CAMPO, Brésil - L'ancien président brésilien Luiz Inacio "Lula" da Silva s'est finalement livré à la police samedi, après avoir refusé de le faire la veille malgré le mandat de dépôt le visant pour sa condamnation à 12 ans de prison dans une affaire de corruption.

Lula, 72 ans, a aussitôt été transféré par avion à Curitiba, ville du sud du pays où il a été jugé et condamné l'an dernier, puis acheminé au siège local de la police fédérale pour entamer sa période de détention.

Des heurts ont éclaté devant le bâtiment entre des partisans de l'ex-chef de l'Etat et la police qui a utilisé des grenades assourdissantes, du gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc pour les disperser.

Avant de se livrer aux forces de l'ordre, Lula a de nouveau clamé son innocence et dénoncé un "crime politique" devant des centaines de membres du Parti des travailleurs rassemblés devant le siège du syndicat des métallurgistes à Sao Paulo, là où il a entamé sa carrière politique et où il s'était réfugié depuis jeudi.

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BERLIN - Un homme au volant d'une camionnette a fauché hier des clients attablés à la terrasse d'un restaurant très fréquenté du centre historique de Münster, dans le nord-ouest de l'Allemagne, causant la mort de deux personnes avant de se suicider par balle, rapporte la police.

Le conducteur était allemand et "rien n'indique qu'il ait des antécédents islamistes", a déclaré Herbert Reul, ministre de l'intérieur de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Land auquel la ville appartient.

D'après le Frankfurter Allgemeine Zeitung, le conducteur, identifié sous le nom de Jens R., était âgé de 48 ans et vivait à deux kilomètres des lieux où il a agi. Selon la ZDF, il aurait récemment commis une tentative de suicide et était en contact avec des activistes d'extrême droite.

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PARIS - Le prince héritier saoudien, Mohamed ben Salman, entame demain une visite de deux jours en France où les autorités espèrent tirer parti du réformisme affiché du nouvel homme fort du royaume et de sa quête d'investisseurs, mais leur marge de manoeuvre s'annonce étroite face à la concurrence américaine.

Signe de la prudence prévalant côté français, l'Elysée a assuré qu'aucune annonce de "gros contrats" n'était attendue lors de cette visite qui devrait se résumer à la signature d'un nouveau "partenariat stratégique" entre Paris et Ryad.

L'objectif, souligne-t-on à Paris, c'est d'ouvrir "une nouvelle page" de la relation stratégique avec l'Arabie saoudite au moment où le royaume ultra-conservateur entame une profonde mutation de son modèle économique sous l'impulsion de "MBS".

Les questions internationales devraient être abordées à cette occasion, notamment le conflit au Yémen où Ryad est engagé militairement, et la question de l'Iran, grand rival de l'Arabie saoudite dans la région.

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PARIS - Edouard Philippe réaffirme dans une interview au Parisien publiée hier soir en ligne la détermination de l'exécutif à aller jusqu'au bout de la réforme SNCF et plus globalement à continuer de gouverner selon la même "méthode".

Concernant la SNCF, "j'entends la détermination de certaines organisations syndicales mais qu'ils entendent bien la mienne aussi. Le statu quo n'est pas viable", souligne le Premier ministre dans cet entretien publié à la veille de la deuxième phase d'une grève des cheminots qui pourrait se poursuivre au-delà de la fin juin.

Le projet de loi de réforme ferroviaire prévoit notamment la suppression de l'embauche au statut - casus belli pour les organisations représentatives et point "non négociable" pour le gouvernement.

A la question de savoir si la méthode du gouvernement était la bonne, Edouard Philippe a estimé que la "sensibilité" de la réforme de la SNCF rendait quasiment inévitable un mouvement de protestation.

La SNCF a annoncé de son côté que le taux de grévistes devrait être de l'ordre de 35% aujourd'hui. Le trafic devrait être très perturbé avec en moyenne un TGV et un train Intercités sur cinq.

Avant la première phase de la grève intermittente des cheminots, mardi et mercredi derniers, la compagnie avait anticipé un taux de 48%, au vu des déclarations que les grévistes doivent remettre 48 heures à l'avance.

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PARIS - La République en marche (LaRem) a donné hier le coup d'envoi de sa campagne pour les élections européennes de mai 2019, remobilisant ses militants dans une "Grande Marche" pour l'Europe, alors que les foyers de contestations se multiplient face aux réformes de l'exécutif.

Deux ans après la naissance du mouvement qui a porté Emmanuel Macron au pouvoir, les adhérents du parti présidentiel vont procéder pendant cinq semaines à une opération de porte-à-porte comparable à la consultation menée en 2016 et dont les conclusions avaient servi de socle à l'élaboration du programme de campagne de l'ex-ministre de l'Economie de François Hollande.

De la même façon, le "diagnostic" issu de cette opération permettra de "nourrir (...) le projet" pour les prochaines élections européennes, explique LaRem dans un communiqué.

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PARIS - L'Etat céderait environ 50% des parts de la Française des Jeux (FDJ) sur les 72% qu'il détient en les mettant en Bourse, révèle le Journal du Dimanche (JDD).

Il garderait une "minorité de blocage" proche de 25%, selon une source haut placée qui s'est confiée à l'hebdomadaire.

D'après le JDD, la FDJ, qui exerce le monopole sur les jeux de hasard, devrait ouvrir son capital et changer de statut au plus tard au début de 2019.

Le gouvernement entend céder une série de participations dans le capital d'entreprises pour alimenter un fonds pour l'innovation de rupture dont la dotation devrait atteindre dix milliards d'euros.

En plus de la FDJ, des cessions sont attendues dans le capital d'Engie et Aéroport de Paris (ADP).

Valeurs citées dans l'article : Aéroports de Paris, ENGIE