France: L'Etat actionnaire a perçu 2,8 milliards d'euros de dividendes en 2017
Le 05 novembre 2018 à 14:53
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PARIS (Reuters) - L'Etat actionnaire a perçu 2,8 milliards d'euros de dividendes en 2017, un montant qui a poursuivi l'an dernier le mouvement de baisse continue observée depuis 2012, selon un rapport annexé au projet de loi de finances pour 2019.
Ce recul par rapport aux 3,5 milliards d'euros perçus en 2016 s'explique notamment par "la baisse du dividende versé par EDF et Engie", peut-on lire dans ce document publié en fin de semaine dernière sur internet.
Sur les 2,8 milliards d'euros de dividendes encaissés par l'Etat en 2017, 1,3 milliard ont été perçus en titres - EDF procédant depuis 2015 à des versements en actions - et la quasi-totalité (2,5 milliards) provenaient des entreprises cotées du portefeuille.
Au 30 juin 2018, la valorisation des douze participations de l'Etat dans des entreprises cotées en Bourse au sein du portefeuille géré par l'Agence des participations de l'Etat (APE) s'élevait à 77,5 milliards d'euros, est-il précisé dans ce rapport.
Ce montant inclut la part des actions EDF et Thales qui ont représenté une partie de la dotation initiale ayant permis la mise en place du fonds pour l'innovation mi-janvier mais n'intègre ni les participations dans des sociétés non cotées, ni les participations détenues via Bpifrance ou la Caisse des dépôts.
Entre juin 2017 et juin 2018, la "valeur boursière du portefeuille a profité de la bonne dynamique des entreprises des secteurs de l'énergie (prépondérantes dans sa composition) et de l'aéronautique et défense", est-il souligné dans le rapport, qui évoque la "très bonne performance" de ce portefeuille.
En application de la "redéfinition" du rôle de l'Etat actionnaire portée par le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire, l'année 2019 devrait être marquée par les privatisations d'ADP et de la Française des jeux (FDJ), voire une diminution de la participation de l'Etat dans Engie dans le sillage de la future loi pour la croissance et la transformation des entreprises (Pacte).
"Après le vote de la loi par le Parlement, ces privatisations seront mises en oeuvre, si les conditions de marché le permettent, et viendront abonder le fonds pour l'innovation et l'industrie (...) et contribuer en même temps à l'effort de désendettement de l'État", rappelle le commissaire aux participations de l'Etat, Martin Vial, en introduction de ce rapport.
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