Vienne (awp/afp) - L'ancien champion du monde autrichien de Formule 1 Niki Lauda a annoncé jeudi proposer quelque 100 millions d'euros, avec les britanniques Thomas Cook et Condor, pour racheter la compagnie Niki, qu'il avait créée, au groupe allemand en faillite Air Berlin.

"Nous proposons environ 100 millions" pour cette filiale, a-t-il indiqué à la radio publique Ö1, soulignant que l'offre englobait également le rachat de 17 appareils d'Air Berlin pour renforcer la flotte de Condor.

Deuxième compagnie allemande, Air Berlin a été lâchée en juin par son principal actionnaire, la compagnie du golfe Ethihad, et s'est déclarée insolvable le 15 août. Elle a demandé aux candidats à un rachat de présenter leurs offres d'ici vendredi.

Selon des informations du quotidien autrichien Kurier qu'il n'a pas démenties, Niki Lauda, 68 ans, détiendrait 51% du consortium qu'il a formé en vue d'un rachat avec le voyagiste Thomas Cook et la compagnie à bas coût détenue par celui-ci, Condor.

"Nous nous complétons de façon idéale pour relancer Niki sur le marché des vols charter", a ajouté M. Lauda, assurant que l'alliance "garantissait le remplissage futur des avions".

Niki Lauda avait cédé à Air Berlin en 2011 l'intégralité de Niki, une compagnie à bas coût qu'il avait fondée en 2003 à Vienne.

Le triple champion du monde de Formule 1 a toujours assuré que Niki avait été bénéficiaire "dès son premier jour", et ce au moins jusqu'à sa vente à Air Berlin. La filiale, qui exploite 21 avions, reste considérée comme un des actifs les plus sains du groupe allemand.

Dimanche, l'investisseur allemand Hans Rudolf Wöhrl avait annoncé offrir 500 millions d'euros pour reprendre Air Berlin, appelant les autres prétendants, à savoir Lufthansa, Condor, TUI, Germania et Niki Lauda à s'associer à lui.

Le gouvernement allemand a estimé, pour des raisons de concurrence, qu'une compagnie aérienne seule ne pourrait pas acheter Air Berlin.

Malgré cette précaution, Niki Lauda a évoqué ses craintes pour la "concurrence" dans le ciel aérien, notamment autrichien, si Lufthansa, le numéro 1 allemand, remportait le morceau.

Air Berlin continue de voler grâce à un prêt d'urgence de 150 millions d'euros accordé par le gouvernement allemand.

afp/al