Après une première partie de séance volatile, Airbus est finalement parvenu à convaincre les investisseurs avec sa publication trimestrielle. Vers 16 heures, le titre progresse ainsi de 4,58% à 98,98 euros. Si le géant aéronautique a dévoilé des résultats supérieurs aux attentes au titre de son troisième trimestre 2018, il a en revanche ajusté à la baisse certaines de ses prévisions annuelles.

Dans le détail, entre juillet et septembre, le géant aéronautique a surpassé le consensus de 4% pour son chiffre d'affaires (15,451 milliard d'euros, +20%) et de 12% pour son Ebit ajusté (1,576 milliard d'euros, +141%).

" Les résultats des neuf premiers mois de l'année reflètent les bonnes performances de l'A350 et le profil des livraisons d'avions ", a commenté Tom Enders, Président exécutif d'Airbus.

" S'agissant du programme A400M, les progrès sont tangibles en ce qui concerne les capacités militaires, les livraisons et le rétrofit ", a ajouté le dirigeant, même si " les discussions relatives à l'avenant contractuel progressent également, mais un peu plus lentement que prévu ".

Globalement, pour le dernier trimestre de l'année, les livraisons d'avions et la montée en cadence de production de l'A320neo et de l'A320neo resteront les priorités du groupe. Et cela ne sera sans doute pas une mince affaire compte tenu des retards de production de certains moteurs Rolls-Royce.

Cela a conduit Airbus a ajusté son objectif de livraisons d'environ 800 avions pour 2018. Pour l'atteindre, Airbus y inclut désormais quelques 18 A220.

En outre, le géant aéronautique prévoit désormais un flux de trésorerie disponible consolidé (avant fusions et acquisitions et financements-clients) en baisse par rapport à 2017 (2,95 milliards d'euros) et non plus stable. Cela inclut également une réduction attendue d'environ -0,3 milliard d'euros compte tenu de l'A220.

" Même si nous avons livré plus d'avions que l'année dernière à la même époque, il nous reste encore beaucoup à faire pour atteindre nos objectifs ", a conclu Tom Enders.