"Nous avons un plan de bataille pour cette année et les constructeurs de moteurs travaillent d'arrache-pied pour respecter leurs engagements. Cela dit, nous savons que ce sera difficile", dit-il dans ce document que Reuters a pu consulter.

"Livrer entre 80 et 90 appareils chaque mois au cours du deuxième semestre, ça n'a jamais été fait. A plus long terme, nous devrons réorganiser le système de production des monocouloirs qui appartient à une époque révolue lorsque la production intensive d'avions n'était pas nécessaire."

L'avionneur européen est pénalisé par les retards accumulés par ses motoristes, qu'il s'agisse de la filiale d'United Technologies Pratt & Whitney, ou CFM International, qui appartient à Safran et General Electric.

Airbus a livré 172 appareils au cours des quatre premiers mois de l'année, un rythme insuffisant pour atteindre l'objectif annuel de 800 livraisons.

Faury a également déclaré, dans un entretien publié par Die Welt vendredi, que l'avionneur européen n'était "pas paralysé" par la succession du président exécutif Tom Enders, qui partira l'an prochain.

Faury, ex-patron d'Airbus Helicopters, a dit qu'il était lui-même "disponible pour le groupe", sans autre précision.

Il ajoute qu'Airbus discute avec ses fournisseurs pour pouvoir accélérer la cadence de production de l'A320 à 70 exemplaires par mois dès le début de la prochaine décennie contre 55 actuellement.

(Tim Hepher et Maria Sheahan, Nicolas Delame et Wilfrid Exbrayat pour le service français)