"C'est un signal très positif", a-t-il déclaré dans un entretien au Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung (FAS), confirmant avoir connaissance d'un projet de réunion au cours des prochains jours sur ce dossier.

"Nous sommes prêts à travailler de manière constructive à une solution acceptable par toutes les parties", a-t-il ajouté.

Les sept pays européens ayant commandé au total 180 exemplaires de l'A400M se sont engagés cette semaine à rechercher un compromis avec Airbus sur le budget du projet.

EADS s'est plaint parallèlement d'être maintenu à l'écart de leurs discussions et a menacé d'abandonner le projet si aucun accord n'était conclu avant la fin du mois.

"L'A400M, même à un prix plus élevé, est moins cher, plus moderne et plus flexible que la concurrence américaine", a déclaré Louis Gallois au FAS.

CALENDRIER TROP SERRÉ ?

Un autre quotidien allemand, Handelsblatt, rapporte de son côté dans un article à paraître lundi, en citant des sources gouvernementales, qu'une réunion sur l'A400M aura lieu en fin de semaine à Berlin.

Le journal explique que les gouvernements sont disposés à accepter un compromis consistant à modifier certaines des spécifications techniques réclamées par leurs forces armées, ce qui permettrait de réduire nettement les coûts de production de l'avion.

L'avenir du programme A400M est menacé par des dépassements de coûts de développement et de production estimés à 11 milliards d'euros, soit 55% de la prévision initiale.

Alors que la livraison du premier exemplaire de l'avion était initialement prévue en 2009, le tout premier vol d'essai n'a eu lieu que le mois dernier et le début des livraisons n'est désormais plus planifié qu'en 2012.

Louis Gallois a déclaré que le calendrier initial de développement était trop serré et qu'aucun autre avion comparable n'avait été développé en moins de 12 ans.

"Avec 10 ans environ pour l'A400M, nous serons tout à fait dans les temps", a-t-il dit.

Il a ajouté que 40.000 emplois dépendaient du projet, dont 11.000 en Allemagne.

L'Allemagne, qui passe depuis plusieurs semaines pour l'opposant le plus déterminé à un effort financier accru des Etats clients, a déclaré vendredi que les acheteurs avaient abouti à une position commune sur le fait le programme devait aboutir mais pas à "n'importe quel prix".

Vera Eckert et Paul Carrel, version française Marc Angrand