Le bénéfice net s'est établi à un milliard d'euros au deuxième trimestre, contre 1,16 milliard anticipé en moyenne par 14 analystes interrogés par Reuters. Ce chiffre constitue une baisse de 46% par rapport au deuxième trimestre 2009, qui avait été dopé par des cessions d'actifs, notamment celle de titres de la banque chinoise ICBC.

Les résultats opérationnels dans les segments dommages et vie et dans la gestion d'actifs se sont établis à un niveau supérieur aux anticipations.

Ces résultats interviennent après ceux d'Axa mercredi, qui sont ressortis meilleurs que prévu au premier semestre, ce qui témoigne d'une certaine embellie dans le secteur de l'assurance.

L'action Allianz gagnait 0,67% à 90,76 euros à la mi-journée. Elle a enregistré un gain de 3,5% depuis le début de l'année, conforme à la progression de l'indice du secteur.

"Sur la base de ce très bon résultat, nous sommes confiants en notre capacité d'atteindre notre objectif de résultat opérationnel pour l'ensemble de l'année d'environ 7,2 milliards d'euros, avec une marge de fluctuation de plus ou moins 500 millions d'euros", déclare dans un communiqué Michael Diekmann, président du directoire d'Allianz.

Le chiffre d'affaires total a progressé de 15% au deuxième trimestre et de 20% dans les activités vie et santé grâce à une forte demande.

PAS D'ACQUISITIONS EN VUE

La souscription de polices d'assurance habitation et assurance risques, principale recette du groupe, a augmenté par rapport à l'année précédente, malgré 255 millions d'euros déboursés pour des indemnisations liées aux catastrophes naturelles.

Michael Diekmann a estimé que l'indemnisation des victimes de l'explosion de la plate-forme pétrolière Deepwater Horizon, dans le golfe du Mexique, et les conséquences de la marée noire ne devraient pas dépasser 10 millions d'euros pour Allianz.

"La croissance du bénéfice d'exploitation trimestriel montre une amélioration en termes de souscriptions, de gestion des demandes d'indemnisations et de la productivité", a déclaré Olivier Bäte, directeur financier du groupe.

Michael Diekmann a précisé que le groupe se concentrait sur sa croissance organique dans la gestion d'actifs et que des acquisitions n'étaient pas nécessaires. Il a ainsi déclaré que le rachat des activités asiatiques d'AIG n'était pas d'actualité

Jonathan Gould, Benoit Van Overstraeten et Catherine Monin pour le service français, édité par Dominique Rodriguez