Les nouvelles règles, publiées dans un décret mercredi, s'appliqueront aux sociétés de médias sociaux comme Google d'Alphabet Inc. et Facebook de Meta, ainsi qu'aux opérateurs de télécommunications, et prendront effet le 1er octobre.

"Les données de tous les utilisateurs d'Internet, qu'il s'agisse de données financières, de données biométriques, d'informations sur l'origine ethnique ou les opinions politiques des personnes, ou de toute donnée créée par les utilisateurs lorsqu'ils surfent sur Internet, doivent être stockées dans le pays", indique le décret.

Les autorités auront le droit d'émettre des demandes de collecte de données à des fins d'enquête et de demander aux fournisseurs de services de supprimer le contenu s'il est jugé contraire aux directives du gouvernement, ajoute le décret.

Les entreprises étrangères disposeront de 12 mois pour mettre en place des bureaux locaux de stockage de données et de représentation après avoir reçu des instructions du ministre de la Sécurité publique, et devront stocker les données sur place pendant une période minimale de 24 mois, selon le décret.

Deux entreprises technologiques contactées par Reuters, Google et Meta, n'ont pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires.

Le Vietnam est dirigé par le Parti communiste, qui maintient une censure stricte des médias et tolère peu de dissidence. Il a renforcé les règles de l'Internet au cours des dernières années, avec pour point culminant une loi sur la cybersécurité entrée en vigueur en 2019 et des directives nationales sur le comportement des médias sociaux introduites en juin de l'année dernière.