Berne (awp/ats) - La peur des épargnants de voir l'instauration de taux d'intérêt négatifs sur l'épargne privée, mais aussi la lutte contre le terrorisme djihadiste et les requérants d'asile bloqués en Italie, à la frontière suisse, occupent la presse dominicale. En voici les titres :

Le Matin Dimanche : La demande de billets de mille francs suisses suisses n'a jamais été aussi forte depuis trente ans, affirme Le Matin Dimanche. Rien qu'en mai, il s'en est écoulé pour une valeur de 45 milliards de francs suisses, soit près du double d'il y a dix ans. Selon le directeur général de la Banque cantonale de Genève, Blaise Goetschin, la menace des banques d'instaurer des taux négatifs pour l'épargne privée en est la cause. "Plutôt que de voir son épargne rognée par un intérêt de 0,75%, de plus en plus de clients préfèrent disposer de cette somme en billets de banque, qu'ils vont déposer dans un coffre, voire les cacher à la maison", explique-t-il. Récemment, le patron de la banque Migros avait déclaré qu'une telle mesure pourrait être adoptée si la Banque nationale suisse maintenait sa politique monétaire actuelle des taux négatifs.

Le Matin Dimanche : Des centres d'appels usurpent des numéros de téléphone déjà attribués pour téléphoner en Suisse, rapporte Le Matin Dimanche. Résultat, le numéro usurpé s'affiche sur l'appareil de la personne ciblée par le centre d'appels. La Fédération romande des consommateurs (FRC) a déjà enregistré une dizaine de plaintes. Selon elle, il est très "compliqué" de faire cesser cette pratique, essentiellement utilisée par des centres d'appels situés à l'étranger pour se rendre plus crédibles aux yeux des clients. "Bloquer le numéro de téléphone ne suffit pas, car la victime risquerait de ne plus pouvoir appeler personne", explique la juriste de la FRC, Valérie Muster, dans le dominical.

Le Matin Dimanche : Le conseiller d'Etat socialiste vaudois, Pierre-Yves Maillard, ne combattra pas l'initiative lancée en mars par le comité d'Egerkingen voulant interdire le voile intégral en Suisse. " Il y a beaucoup de choses bien qui ont été faites dans nos démocraties, à commencer par les libertés des femmes et des corps. Alors ne transigeons pas trop avec cela ", déclare-t-il dans Le Matin Dimanche. Il appelle la gauche à soutenir les femmes " qui se battent partout dans le monde ". " Demandons leur ce qui aide leur cause plutôt que de prôner dans notre entre soi décalé une tolérance sans limites ", poursuit-il. " Certains ont oublié que, dans une société de rapports de force, parfois c'est l'interdit qui libère ", ajoute-t-il, tout en soulignant que " sur ces questions, on a besoin de réflexion et de clarté et pas d'anathème ".

NZZ am Sonntag : L'Office fédéral de la police (Fedpol) aide le site Internet de partage de vidéos YouTube à bloquer les films des djihadistes. Plusieurs cas de vidéo de violence et de propagande sont signalés chaque semaine, indique la porte-parole de Fedpol à la NZZ am Sonntag. L'office est surtout actif " dans le domaine du terrorisme djihadistes " pour lutter contre des contenus qui violent le droit suisse. Fedpol bénéficie du statut de " trusted flagger " chez YouTube, ce qui signifie que la société Alphabet (ex-Google), propriétaire de YouTube, traite ses messages en priorité. La décision finale de supprimer ou non une vidéo revient toutefois à YouTube.

SonntagsZeitung : Le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) estime que la Suisse peut devenir à nouveau un pays cible des requérants d'asile et des migrants, rapporte la SonntagsZeitung, citant une mise à jour du SEM datée du 9 août et envoyée aux gouvernements cantonaux. A l'heure actuelle, beaucoup des réfugiés attendant en Italie à la frontière tessinoise, ne veulent que traverser la Suisse pour se rendre dans le nord de l'Europe. Or, comme il est toujours plus difficile de s'y déplacer, les réfugiés pourraient être tentés de demander l'asile en Suisse, indique le document, ce que confirme le conseiller d'Etat tessinois Norman Gobbi. Selon le chef de la sécurité au Tessin, les personnes, qui ont été bloquées à la frontière, veulent déposer une requête d'asile.

Zentralschweiz am Sonntag/Ostschweiz am Sonntag : L'initiative populaire "Le droit suisse au lieu de juges étrangers", lancée il y a deux jours pas l'UDC, devrait être invalidée par le Parlement fédéral, estime la professeure de droit zurichoise, Helen Keller dans Zentralschweiz am Sonntag et Ostschweiz am Sonntag. Selon elle, le texte ne respecte pas le critère d' "unité de la matière ", ce qui signifie qu'il touche plusieurs articles de loi en même temps. Mme Keller, qui est aussi juge à la Cour européenne des droits de l'homme, estime par ailleurs que ce que l'UDC veut supprimer nécessite une révision complète de la constitution. Pour le père de l'initiative, le professeur de droit privé et de droit commercial à l'université de Zurich, Hans-Ueli Vogt, cet argument est absurde.

NZZ am Sonntag : Le parti vert'libéral est prêt à accueillir dans ses rangs le conseiller d'Etat socialiste zurichois Mario Fehr, qui se retrouve fréquemment en porte-à-faux avec son parti avec ses prises de position, notamment sur l'asile et plus récemment sur l'interdiction de la burqa. " Il s'insérerait bien chez nous avec son profil politique ", déclare le président de la section cantonale du PVL, Thomas Maier, dans la NZZ am Sonntag. " Si Mario Fehr venait frapper à notre porte, elle ne resterait certainement pas fermée ", ajoute le président du PVL au niveau national, Martin Bäumle. L'intéressé exclut toutefois tout changement de formation, affirme le dominical.

Note: Ces informations n'ont pas été confirmées par l'ats.